Que la prostitution et la traite des êtres humains à des fins de prostitution aient connu un essor considérable depuis 30 ans est plus une impression qu’une réalité mesurée : cf. le débat sur les chiffres de la prostitution largement fantasmés ou construits pour la cause.
Les corps sont-ils plus considérés comme des marchandises qu’avant ? Vendre sa force de travail, c’est louer son bras, son cerveau ou ses jambes, il n’y a rien de nouveau, c’est même l’un des maîtres à penser d’Attac qui a conceptualisé cette notion de vente de force de travail. Et il en est de même quant à la vente de services sexuels. Il est donc assez étonnant de voir un mouvement souvent proche des marxistes refuser la marchandisation de la force de travail...
La question centrale est bien sûr de savoir si la prostitution est bien par essence une violence faite aux femmes, ce qui signifie d’une part que la prostitution masculine serait une violence faite aux femmes (je ne comprends sans doute pas tout !), d’autre part que toute prostitution est une violence faite aux femmes, que toute prostituée est violentée. Les principales intéressées ne semblent pas de cet avis, si l’on en croit les mouvements de personnes prostituées.
Ces mouvements défendent en outre la notion de travailleur/travailleuse du sexe, que ce texte combat. Ce texte les appelle à s’emparer de la question, mais les ignore superbement et combat leurs revendications : n’y a-t-il pas un petit problème ?
Croire qu’une relation prostitutionnelle est par essence violente et est fondamentalement et systématiquement différente des autres types de relations entre personnes est une position morale tout à fait respectable. L’habiller comme on le fait dans ce texte de considérations politiques, la rattacher au néolibéralisme pour mieux condamner la prostitution (ce qui est historiquement assez risible) n’en fait pas une position politique. La sacralisation du sexe et de l’acte sexuel est un choix moral que nul n’a le droit d’imposer aux autres, à moins de vouloir imposer un ordre moral. Je croyais qu’Attac était sur ce point fondamentalement différent des contestataires du mariage pour tous, mais il semble y avoir des similitudes...
Que la prostitution et la traite des êtres humains à des fins de prostitution aient connu un essor considérable depuis 30 ans est plus une impression qu’une réalité mesurée : cf. le débat sur les chiffres de la prostitution largement fantasmés ou construits pour la cause.
Les corps sont-ils plus considérés comme des marchandises qu’avant ? Vendre sa force de travail, c’est louer son bras, son cerveau ou ses jambes, il n’y a rien de nouveau, c’est même l’un des maîtres à penser d’Attac qui a conceptualisé cette notion de vente de force de travail. Et il en est de même quant à la vente de services sexuels. Il est donc assez étonnant de voir un mouvement souvent proche des marxistes refuser la marchandisation de la force de travail...
La question centrale est bien sûr de savoir si la prostitution est bien par essence une violence faite aux femmes, ce qui signifie d’une part que la prostitution masculine serait une violence faite aux femmes (je ne comprends sans doute pas tout !), d’autre part que toute prostitution est une violence faite aux femmes, que toute prostituée est violentée. Les principales intéressées ne semblent pas de cet avis, si l’on en croit les mouvements de personnes prostituées.
Ces mouvements défendent en outre la notion de travailleur/travailleuse du sexe, que ce texte combat. Ce texte les appelle à s’emparer de la question, mais les ignore superbement et combat leurs revendications : n’y a-t-il pas un petit problème ?
Croire qu’une relation prostitutionnelle est par essence violente et est fondamentalement et systématiquement différente des autres types de relations entre personnes est une position morale tout à fait respectable. L’habiller comme on le fait dans ce texte de considérations politiques, la rattacher au néolibéralisme pour mieux condamner la prostitution (ce qui est historiquement assez risible) n’en fait pas une position politique. La sacralisation du sexe et de l’acte sexuel est un choix moral que nul n’a le droit d’imposer aux autres, à moins de vouloir imposer un ordre moral. Je croyais qu’Attac était sur ce point fondamentalement différent des contestataires du mariage pour tous, mais il semble y avoir des similitudes...