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Le nouvel ordre psychiatrique (essai de Olivier Labouret)

23 septembre 2012, 16:09

Bonjour,

J’ai été dernièrement violemment maltraitée au cours de deux hospitalisations psychiatriques en clinique dans un contexte qui ressemble bien à cette analyse. C’est exactement ce que je ressens, très bien dit et décrit car c’est réel. Pour des personnes qui se préoccupent de normalité et qui ont le courage d’une opinion, ce devrait effectivement être considéré comme totalement anormal.
J’ai lu le précédent livre d’Olivier Labouret.
Je précise avoir signalé - dans cette clinique - une souffrance physique extrême, chiffrée à 8/10 et avoir demandé des examens à l’hôpital faute de n’être pas en état de courir les rendez-vous un à un.

résultat : proche de la tentative d’assassinat (bourrée de médicaments, réponse oui aux examens à l’hôpital mais sans suite, failli crever d’une occlusion intestinale, diagnostic écrit d’hypocondrie, humiliations diverses et variées y compris à l’égard de personnes non connues de ma famille (sincèrement désolée, je n’ai pas été particulièrement maltraitée ni violée pendant l’enfance et je ne peux répondre de ce dont ces gens auraient peut-être aimé se délecter).
Inutile de préciser que tout cela est vrai et la liste est encore très longue.

Il ne faut ni trop avoir peur ni faire ainsi régner ainsi la terreur pour exercer ces métiers de soignants, il faut du libre arbitre et ne pas cautionner n’importe quoi.

Si aujourd’hui, je ne peux pratiquement plus sortir de chez moi, j’aimerais préciser que j’ai grandi en banlieue défavorisée, j’y ai été scolarisée, y ai travaillé avec des publics dits difficiles (ce n’est pas moi qui les nomme ainsi), j’y ai pratiqué des activités personnelles :
Saint-Priest, les Minguettes, Rieux la Pape...

Même à l’époque, ces personnes "soignantes" n’y auraient peut-être pas mis les pieds.
Si aujourd’hui j’ai peur de beaucoup de choses, cela m’aura permis de vérifier que lorsque l’on est peu sous ce régime et ce gouvernement de la peur (que ces psys font régner y compris à l’égard d’enfants et d’ados, c’est tout ce qu’ils font d’ailleurs), il n’arrive généralement rien de grave, où que se soit d’ailleurs et que lorsque cela survient, l’on peut couramment réagir.

Coment peuvent-ils plébisciter cela ? Je porterai peut-être plainte...

Cécile, le coeur en miettes.

Face à cette uniformisation du monde et cette pensée unique que bien des psys n’ont jamais abandonnée, je sais que je rique de mourir bientôt et je partirai avec l’effroi et la dernière phrase de Levi Strauss parce que je ne peux pas mieux dire ou ressentir : "Je quitte un monde que je n’aime pas".

La diversité était belle mais sans doute n’était-elle pas suffisamment hygiéniste pour certains psys.

Comment des psychiatres qui semblent se vouloir prétendument modernes et qui paraissent promouvoir une attitude beni oui oui à l’égard de notre modernité peuvent-ils encore pratiquer de cette manière, d’autant plus lorsqu’ils ne mettent généralement jamais le nez dehors ?

Sans généraliser, j’aimerais rappeler à certains (à quand le grand renouvellement avec les mêmes méthodes ?) que leur discipline est considérée comme en échec.

Si c’était à refaire, j’accepterai peut-être certains médicaments mais pas autant, je les prendrais peut-être en phythothérapie, je ne me les ferais pas precrire par un psychiatre (trop grande mauvaise expérience).

Je pense à ma mère que j’ai beaucoup aimé (et non, la relation n’était pas ratée) et j’ai envie - au regard de ce que j’ai subi - de dire : l’on ne fait pas cela à l’enfant d’une femme.