Pour Geneviève Coiffard-Grosdoy

Quarante ans après que cette idée ai germé dans la tête des marchandiseurs de la vie, notre premier ministre crée une "commission du dialogue" . C’est amusant ça comme nom une commission du dialogue. Il est où le dialogue et y-en-a t-il jamais eu un, mis à part dans les cabinets privés de certains élus, constructeurs du BTP et autres chambres de commerce et d’industrie ?

Cela dit ne serait-ce que l’annonce de création de cette commission relayée sur tous les médias et qui lui donne de ce fait une portée nationale, l’annonce d’un report de six mois des opérations de défrichage, doivent nous renforcer dans l’idée qu’il faut aller plus loin et que d’autres victoires sont possibles.

Chaque fois que je pense à Notre Dame des Landes, je pense évidemment au Larzac, à Plogoff, partout où la population a fini par mettre le nez dans ses affaires alors qu’une certaine intelligentsia avait tout fait pour l’en dissuader par tous les moyens.

Mais surtout chaque fois que je pense à Notre Dame des Landes, je pense à Geneviève Coiffard-Grosdoy. Voilà des années que Geneviève interpelle Attac sur les enjeux de la construction de l’aéroport Notre Dame des Landes, avant même le camp climat de 2009, et sur la dimension symbolique de cette lutte qui est emblématique du monde que l’on veut nous imposer et dont nous ne voulons pas.

Je suis aujourd’hui heureux qu’Attac s’engage complètement dans ce combat à travers notamment les comités de soutien qui fleurissent un peu partout. Je lis régulièrement les messages que Geneviève nous envoie, regarde les vidéos où on peut la voir et j’espère que tous les espoirs et les tripes qu’elle y a mis triompheront un jour par l’abandon de ce projet funeste.

Je t’embrasse camarade Geneviève et je te dis à bientôt.