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Un premier regard vu du sommet

dimanche 17 juin 2012, par Émilie Mauroy

Le sommet des peuples prend son premier souffle, les tentes, les activités s’organisent doucement. C’est un évènement « made in Brasil » et le proverbe dit « à Rome, on fait comme les Romains ! ». C’est donc entre le décollage des avions, la vue sur la baie de Flamengo, la fameuse montagne du « pain de sucre » et le chant des oiseaux que nous avons tenté de suivre le premier atelier. Une discussion autour de la transformation de notre système financier. De Rio à Rio+20, le bilan est simple : les exigences sont moindres, le climat change, la biodiversité se dégrade, les crises financières, sociales, environnementales sont bien présentes et d’autres se dessinent à l’horizon. Les enjeux sont multiples mais le contrôle est opéré par le système financier. La conférence officielle de Rio+20 présente un document manquant de nombreuses références et dont le modèle de base est la marchandisation de la nature. C’est une façon de faire face à la crise financière mais c’est un chemin sans issue. Chaque typologie de pays possède des intérêts différents ce qui conduit à un carrefour de tensions, de préoccupations intra-pays pour un problème international. Les pays industrialisés reconnaissent leur responsabilité mais tentent d’éviter toute compensation, les pays émergents ont pour principale priorité l’augmentation du niveau de vie de leur population tandis que les pays en voie de développement subissent sans réels moyens de créer un contre-pouvoir. Et pourtant, des exemples de la société civile montrent qu’il est possible de vivre en limitant la croissance, en vivant mieux sans consommer plus, en élevant notre niveau de conscience collective. Des exemples de femmes d’Uruguay nous montrent qu’il est possible de connecter le travail, la redistribution des richesses et la protection de l’environnement.
Ce premier atelier est un début dans le processus du sommet des peuples qui conduira vers des plénières puis des assemblées pour entériner la réflexion commune et envisager les perspectives.