Un nez aquilin, un joli visage de chérubin
Ressemblant tellement à mon fils chéri
Cette douceur, cette beauté saisissante
Je le regardais mais pas lui, tout à ses pensées
Quel avenir aurait-il dans ce pays qu’il croyait sien
Lui dont les parents avaient franchi les océans ?
Si jeune et déjà condamné, sauf un hasard,
Au deal, aux mafias, ou au chômage, au zonage
Qu’avait-il donc fait pour mériter ce destin ?
Il était si jeune, son regard si brillant,
Dans sa beauté, son innocence et sa fraîcheur
Déjà condamné mais il ne le savait pas
En admirant sa beauté, j’avais les larmes aux yeux
Je savais quel sort lui avait été réservé, d’emblée,
Sauf à se battre, se rebeller, tout cramer,
Sauf à partir, à fuir cet avenir tout tracé
A s’échapper de la nasse déjà tissée pour lui
Ou à prendre son destin en mains et le construire
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