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La crise grecque est le miroir des limites du modèle libéral (Sophia Mappa)

mercredi 30 mai 2012, par Groupe Société-Cultures

La stricte logique économique est-elle la bonne pour sortir la Grèce de la crise ?

La crise grecque est le miroir des limites du modèle libéral

L’annonce d’une possible banqueroute de l’Etat grec a suscité en Europe des réactions passionnelles et moralisatrices, d’une part, et, d’autre part, techniques et économiques, voire comptables. Elles révèlent, avant toute autre chose, la régression de la pensée critique et politique chez les épigones des Lumières. On aura évoqué, surtout dans les bons vieux pays protestants, gardiens de la morale et de la rigueur économiques, la paresse des Grecs, leur corruption, leur clientélisme. La perspective de voir la crise s’étendre à d’autres pays du Sud européen a donné lieu à des qualificatifs aussi peu élégants que dépourvus de capacité analytique : « pigs », « club Med », et j’en passe.

Mais, on n’aura pas vu une analyse de la société grecque, qui pourrait contribuer à la compréhension de sa spécificité et éclairer, au-delà, les apories de la construction européenne. Les approches économiques n’ont pas posé davantage les questions de fond. Pourquoi le « sous-développement » chronique de la Grèce, alors même que les Grecs sont « riches » comme l’affirme le très sympathique Guy Burgel ?[1] Pourquoi les efforts européens de la « développer » échouent depuis trente ans d’adhésion à l’UE, et malgré deux siècles de tutelle occidentale sur le pays ? Selon quels critères on juge le développement, la paresse et la corruption ?

Les quelques tentatives d’introduire un regard plus complexe sur la société ont été balayées avec une arrogance significative de l’indigence de nos modes de pensée[2] et, en tout cas, n’ont pas suscité de débat. Faute d’analyse globale, les solutions économiques préconisées, y compris l’échelonnement de la dette, seront, somme toute, inefficaces. Elles ne sont pas de nature à mettre à plat les difficultés grecques, entre autres le fossé béant entre sa consommation et sa production, ni celles de la construction européenne, avec des pays qui ne sont pas conformes à son modèle, ni l’effectivité de celui-ci, dans une conjoncture de crise inédite. En effet, la crise économique est le symptôme des mutations sociales, voire anthropologiques, complexes, elle n’en est pas l’origine[3]. La pensée économique dit une petite partie de la société, elle n’en explique pas la complexité.

Les réactions des officiels et de l’opinion publique grecs ont ajouté à la passion. Oubliant que le PASOK règne en Grèce depuis 1981, avec un intervalle de huit ans de gouvernements de droite, les responsables socialistes ont trouvé deux boucs émissaires faciles : la droite en interne et l’Allemagne en Europe. Point d’analyse d’une société engloutie dans une consommation effrénée des produits occidentaux, sans production équivalente et aux prises de l’ambivalence identitaire qui caractérise tous les dominés : l’envie et le rejet de l’Europe, la soumission à ses injonctions et leur détournement, les révoltes sans projet pour l’avenir.

Les réactions viscérales et les approches techniques, de part et d’autre, ont éludé trois questions de fond : la première est celle de savoir le degré d’adhésion de toutes les sociétés membres de l’Union européennes aux principes du libéralisme économique et politique, voire même leur compréhension des mécanismes, des valeurs et des pratiques qui lui sont inhérents. Les logiques d’exclusion, dont Mme Merkel est le porte parole, à l’intérieur de l’Europe sont fondées sur l’hypothèse d’une adhésion sans failles ou au moins sur l’impératif d’une telle adhésion. A l’autre extrême, le cas grec la dément. La deuxième question concerne la validité de la conviction, largement partagée en Europe, que les aides financières accordées aux pays non conformes à l’intérieur de l’Europe sont de nature à les « développer » suivant le modèle libéral, voire de les démocratiser. Elle peut éclairer les impasses de la construction européenne, mais aussi celles des politiques extérieures de l’Europe. La troisième pose la question de l’effectivité du modèle libéral, au sein même des pays européens, des « vrais » comme l’Allemagne, la France ou les Pays Bas et la Belgique. Elle renvoie à la nécessité d’appréhender la nature de la crise du modèle dans son ensemble.

A l’image d’autres régions et pays européens, l’Italie du Sud, la Corse, le Portugal, l’Irlande et dans un moindre degré l’Espagne, la Grèce peut apporter des éclairages significatifs à ces questions.

Retour au passé : une adhésion opportuniste

Lorsque le pays adhère au Marché commun, en 1981, la société grecque connaissait de l’Europe surtout ses acquis matériels. Mais elle ignorait largement les valeurs et les labeurs qui sont à l’origine de la richesse. Attachée, sans le savoir, à sa tradition, notamment orthodoxe[4], la société ne s’est jamais proposé de remettre en question les idéologies et les pratiques héritées du passé byzantin et ottoman, pour les changer. Si elle avait une maîtrise intellectuelle modeste de sa tradition, elle en avait cependant le vécu, qui se manifestait dans les pratiques de tous les jours et les actions les plus intimes des individus. Ses rapports au monde extérieur n’étaient pas de nature à épouser l’esprit du capitalisme. Ils étaient contemplatifs, et l’action en vue de transformer le monde la laissait indifférente. Les sectes protestantes et leur glorification du travail comme moyen de salut n’ont jamais touché l’imaginaire collectif, traditionnellement hostile à tout ce qui venait de l’Occident. A l’image des nombreuses sociétés de la planète, le travail n’y était pas de l’ordre de la créativité, ni de l’identité de l’individu, mais de la nécessité et de la survie. Les activités économiques qu’elle entreprenait étaient celles qu’elle connaissait traditionnellement : l’agriculture, le commerce, la marine marchande, l’artisanat et, depuis les années soixante, le tourisme familial. Rien de capitaliste dans tout cela. Point de désir de transformer la nature, pas d’industrie, pas d’accumulation de capital, pas d’investissement à long terme, pas de logique comptable, pas de création de richesses ni d’emplois de type moderne, pas de sciences et de développement technologique, mais une dépendance chronique des richesses créées ailleurs (les fonds des émigrés, les aides européennes et puis américaines).

Du libéralisme politique, la société avait aussi une connaissance fantasmée, et en tout cas, elle n’en n’avait pas le vécu. L’individu libre et responsable de ses actions et de ses pensées, l’intérêt général, l’Etat de droit, la loi civile, la raison, le débat public comme moyen d’instituer la cité… ne faisaient pas partie du patrimoine culturel, ni du vécu de la société. C’est l’allégeance aux pouvoirs et l’irresponsabilité individuelle et collective qui instituaient le politique et le social. L’Etat, mis en place par les puissances européennes, au début du XIX siècle, était sous la tutelle des chancelleries européennes et, après la deuxième grande guerre, sous la tutelle américaine. Les relations de l’Etat avec la société étaient clientélistes. A l’image du beylik ottoman, l’Etat était considéré comme propriété du chef et l’endroit où les clientèles se servaient, à l’exclusion des autres. Aussi, le système d’imposition occidental pour construire des services collectifs n’a jamais pris racine en Grèce. Le pouvoir gouvernait par la contrainte et se transmettait de famille en famille ; c’est toujours le cas. Point de nation et d’unité nationale donc. Pas de souveraineté nationale non plus, mais des tutelles successives. Pas de libéralisme politique mais une longue série de régimes parlementaires avortés et de coups d’état militaires, dont le dernier en date fut celui de 1967-1974.

L’histoire contemporaine de la Grèce est jalonnée par des humiliations (défaites militaires, faillites économiques) qui lui font oublier ses succès. Des frustrations récurrentes aussi, jamais élucidées par la raison ni, a fortiori, assumées. Le responsable était toujours un autre : la Turquie, l’Occident, l’impérialisme. La responsabilité propre, individuelle et collective, ne fait pas sens dans la société. Le géni du fondateur du PASOK, le père de l’actuel premier ministre, et fils d’un autre leader politique, fut d’exploiter cet état d’esprit et d’inscrire la société grecque dans un « projet » anticapitaliste et antioccidental. L’histoire montrera qu’il n’y avait pas de projet. Le PASOK a été l’expression des frustrations grecques, mais n’y a apporté aucune solution.

L’adhésion de la Grèce à l’Europe, réalisée par le premier ministre K. Karamanlis, oncle du leader conservateur récemment déchu, était pensée comme remède à l’incapacité de la société de sortir du cercle vicieux des coups d’états militaires, mais aussi à la menace turque. Mais aucun débat significatif n’eut lieu sur la capacité et la volonté de la société de s’intégrer dans le marché commun. La querelle farouche qui a opposé les pro-européens aux tiers-mondistes du PASOK, hostiles à l’adhésion, ne reposait sur aucune analyse de la société, telle qu’elle était. Pour les premiers, remplis de mépris pour la Grèce réelle, l’adhésion à l’Europe serait à elle seule suffisante pour la transformer en société européenne. Pour les seconds, il n’y avait rien à changer. Il aurait suffi de libérer le pays de la domination occidentale pour avoir enfin accès au bonheur. Fait significatif : le PASOK qui a accédé au pouvoir en 1981, peu après la signature de l’adhésion, ne l’a pas contestée. Mais il n’a rien changé à sa charte antioccidentale, ni aux foucades chauvines, qui enthousiasmaient tant le peuple.

Il n’y eut pas de débat parmi les européens non plus. Les réticences initiales[5] ont disparu après le « retour à la démocratie » en 1974. Par ignorance de la société, par une conviction, largement partagée encore aujourd’hui, que la démocratie se résume à l’organisation des élections, et que les aides financières étaient à même d’apporter le capitalisme (et la démocratie), par volonté d’expansion et de puissance aussi, par fascination pour le miracle athénien d’il y a vingt cinq siècles, le club de riches a accepté les pauvres en son sein. Le Parthénon était dorénavant dans l’Europe et, avec lui, les îles grecques, tant convoitées par les touristes européens, y compris allemands, à la recherche de soleil pour reproduire leur force de travail. Sans oublier les débouchés pour les produits européens, qui ont inondé le pays, y compris les armes.

Ce fut donc un amalgame d’idéologies, d’intérêts et de mythologies, qui ont présidé du côté européen à l’adhésion de la Grèce. L’attente de sa transformation rapide s’est avérée illusoire. Il ne saurait en être autrement. Aucune société ne change radicalement, et, a fortiori, sous l’impulsion de l’extérieur. Comme les bénéficiaires de l’aide occidentale, la Grèce n’a pas utilisé les aides financières pour se « développer » ni pour se démocratiser. Comme jadis avec le plan Marshall, ce qui s’est produit en trente ans, ce fut le renforcement des logiques traditionnelles ; celles de dépendance, économique et politique, et une montée inédite de la consommation, sans transformation de son appareil productif. Ce dernier a perdu certaines de ses activités traditionnelles (l’agriculture, l’artisanat), sans pour autant créer de nouvelles. Les activités traditionnelles d’import-export ont monté en puissance, dopées par les pays industrialisés de l’UE, qui ont utilisé la Grèce comme tremplin pour accéder aux Balkans. Pendant cette même période, les activités illicites (trafic des drogues, des armes) se sont épanouies, les liens traditionnels familiaux se sont délités, en faveur d’une atomisation croissante. Le populisme s’est institué comme mode de gouvernement, de gauche et de droite et les avantages sociaux accordés n’avaient aucune adéquation avec les recettes propres. Ce fut au prix de l’endettement public et privé. Quant aux relations avec les « partenaires européens » l’ancien clivage et les ambivalences traditionnelles persistent, même si elles sont atténuées par le mimétisme et la course à la consommation. La faute est toujours à l’autre : à l’Europe, au FMI, aux banques américaines. D’où le naufrage, qui n’est pas seulement économique. C’est la déroute de toute une société qui s’est fait piéger par l’illusion d’un progrès matériel infini sans changements radicaux de ses manières de produire et de consommer. A l’image des bénéficiaires de l’aide occidentale, elle n’a jamais posé le changement imposé par l’Union européenne comme un objectif à atteindre. Les injonctions ont été détournées par la ruse. A l’heure actuelle, et en plein tempête financière, la question de production n’est posée par personne.

La logique de l’exclusion

L’adhésion de la Grèce fut ainsi une occasion manquée pour poser la question de l’Europe qu’on voulait construire et d’y répondre en connaissance de cause. De cela les « vrais » pays européens sont aussi responsables que les « faux ». La diversité proclamée d’une manière récurrente, récemment encore lors des élections européennes, n’était qu’un slogan, à l’instar de celui qui prône la diversité de la planète. Il n’y eut pas de réflexion significative sur la place de l’altérité au sein de l’Europe, pour la simple raison que l’altérité n’est ni comprise ni admise. Il est difficile de comprendre des valeurs qu’on ne partage pas et dont on n’a pas le vécu. Il est plus facile de demander le changement des autres et évacuer la nécessité de son propre changement pour vivre avec eux.

Les apories de cette vieille idéologie européenne sont à présent ingérables, tant au niveau européen qu’international. L’exclusion de la Grèce, proposée par Angela Merkel, est certes un cas extrême. Mais il est en soi significatif de l’épaisseur historique des sociétés et des continuités enracinées dans leur culture, même lorsqu’elles croient avoir opéré des ruptures avec le passé. « Une nation (allemande) repliée sur elle-même qui reprend à nouveaux frais la « question allemande » dans le cadre européen » écrit Ulrich Beck[6]. Cette logique de l’exclusion de la différence conduit inexorablement au mythe de Narcisse : mourir à force de se contempler soi-même et d’être intolérant à autrui. Aujourd’hui c’est la Grèce, après ce sera l’Italie, l’Espagne. Demain l’Europe, voire l’humanité, seront l’Allemagne à elle seule.

Cependant, la difficulté de penser la coexistence en Europe (et au monde) des sociétés différentes de celles qui sont inspirés du libéralisme est inhérente à l’idéologie du « modèle » que serait le libéralisme. La montée en puissance des mouvements xénophobes dans tous les pays européens révèlent une profonde intolérance à tout ce qui vient d’ailleurs. Le soutien à la Grèce a été étayé sur des arguments politiques et économiques sans doute raisonnables : l’interdépendance des Etats et la menace d’une banqueroute généralisée[7], l’échec du pacte de stabilité et de croissance comme outil de gouvernance de la zone euro[8]. La nécessité de sortir de la logique de la « régulation » par le marché est donc largement posée. Mais qui a posé la question de savoir si des valeurs et des modes de vie différents pouvaient coexister en Europe et celle de l’organisation de cette diversité ?
La question et la réponse sont pourtant urgentes. D’une part, car, outre l’organisation de l’UE actuelle, elles posent la problématique de ses frontières et des choix des nouveaux candidats. Pourquoi la Grèce et pas la Turquie ? D’autre part, car la crise de l’hégémonie occidentale et la montée en puissance des sociétés fort différentes des sociétés européennes posent la question des relations de l’UE avec les autres pays. Peut-on persister sur la logique de l’exclusion de ceux qui ne nous renvoient pas notre image ? Peut-on rester enfermé dans l’autisme euro-américain[9] et la recherche de notre miroir à coups d’euros ou du fracas des armes ? Peut-on continuer d’évoquer la supériorité des valeurs européennes pour les imposer comme mode de relation avec les autres ?

Et quelles sont ces valeurs ? La crise inédite des sociétés européennes semble les rapprocher des sociétés qu’elles prétendent développer. L’individualisme, l’irresponsabilité individuelle et collective, l’anomie et le délitement du lien social n’ont rien à envier à ceux des Grecs. L’intérêt pour la chose publique s’est évanoui, les institutions fonctionnent mal et les relations des citoyens avec l’administration sont délétères, le secret a pris la place de la transparence. La cupidité et la corruption de l’argent tiennent lieu de mode de gouvernance. Les inégalités se creusent et les sociétés vivent dans la peur de perdre leurs acquis matériels. Un nouveau type de pouvoir voit le jour, personnalisé et autoritaire, populiste et infantilisant des individus apathiques[10]. Le monstre doux écrit Raffaele Simone pour l’Italie[11].

La crise grecque est le miroir des limites du modèle libéral[12] non seulement économique mais aussi politique et social. Les effets dévastateurs de la montée en puissance, au niveau planétaire, de la cupidité et de la consommation comme mode de vivre, en concurrence les uns avec les autres ouvrent la voie à la recherche d’autres manières pour vivre ensemble, dans l’UE mais aussi sur la planète. Des voies moins exclusives de la différence, des Allemands à cause de leur trop de compétitivité ou des Grecs pour la raison inverse. Cela implique la modification des modes collectifs de nous penser et penser les autres. Les recettes économiques n’auront qu’un impact limité, ou nul, sans un débat de fond sur la société que nous voulons construire à la place de celle qui est en crise. Comment reconstruire le collectif, au niveau national, européen et, a fortiori planétaire ? Avec quelles valeurs et quelles règles ? Quel type de pouvoir politique voulons-nous à la place de celui qui est tellement décrié ? Pour ce faire, il faut sortir de la logique économique comme seul horizon de pensée et d’action et réinstaurer le débat public pour susciter l’action de la société sur elle-même, pour se changer. Des mouvements sociaux et d’autres modes de pensée existent en Europe, mais ils sont marginaux et morcelés.

A son tour, la mondialisation appelle à un effort immense de comprendre les autres, si difficile soit-il. La finitude de la planète devient une conscience partagée qui pourrait ouvrir la voie à des manières moins guerrières pour l’habiter. Cependant la route sera longue ! N’en déplaise aux économistes et autres détenteurs des vérités toute faites, il n’y a pas de solution miracle. Il faut innover et œuvrer en faveur d’une révolution culturelle de la société.

Sophia Mappa Professeure des Universités associée, UPEC, chercheuse au Largotec.

L’Humanité- Tribunes - le 20 Juin 2011


[1] G. Burgel, « Athènes est au bord de la faillite, mais les Grecs sont riches », in le Monde, 6 Mars, 2010

[2] Cf le cas de Jacques Attali envoyant « balader » Georges Prevélakis, universitaire français d’origine grecque, qui soulignait l’appartenance orientale de la société grecque, son aveuglement sur elle-même, et l’inefficacité des mesures imposées (7/10, Nicolas Démorand, France Inter, 6 mai, 2010)

[3] Cf, entre autres, Marcel Gauchet, La crise du libéralisme, Paris, Gallimard, 2007

[4] Cf Sophia Mappa, Orthodoxie et Pouvoir, in Sophia Mappa (dir) Puissance et impuissance de l’Etat, Karthala, Paris, 1996

[5] Le processus initial d’adhésion avait commencé en 1961. Le traité de Rome prévoyait une période de transition de 22 ans.

[6] Ulrich Beck, “Non à l’Allemagne du repli” in Le Monde, 12 Avril, 2010

[7] Ulrich Beck, idem

[8] Poul Nyrup Rasmussen, instaurer un mécanisme de stabilité financière est indispensable » in Le Monde, 6 Mars 2010

[9] Régis Debray, Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations, Paris, CNRS Editions, 2007

[10] Outre l’excellent Rapport de J.P. Delevoye, Médiateur de la République, Le Monde du 20/02/2010, nous nous permettons de renvoyer le lecteur à notre ouvrage, Sophia Mappa (dir) Les impensés de la gouvernance. La société civile, réponse à la crise ? Paris, Karthala, 2009

[11] Raffaele Simone, « Pourquoi l’Occident ne va pas à gauche » in Le Débat, No 156, Paris, Septembre-Octobre 2009

[12] CF entre autres Akram Belkaid, « Doit-on vraiment sauver la monnaie unique européenne ? » in Le Monde diplomatique, Juin, 2010
Sophia Mappa