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Relance du collectif sur l’état d’urgence (CL d’Angers)

samedi 16 juin 2018

Début 2016, différentes initiatives ont été prises et un collectif s’est constitué à Angers pour dénoncer l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.

Les actions citoyennes entreprises à Angers comme dans beaucoup d’autres régions ont conduit à une victoire avec l’abandon de la déchéance de nationalité.
A l’occasion de la dernière assemblée générale de l’association ATTAC, nos débats ont fait émerger la nécessité d’une mobilisation large et qui s’ancre dans le temps contre l’état d’urgence.
Nous faisons le constat que l’état d’urgence, qui se prolonge en France, est source d’un climat délétère fait d’amalgames, de racisme et d’islamophobie.
Nous faisons le constat que cette situation est également délétère pour la démocratie, déjà plus qu’imparfaite, avec un transfert de pouvoir vers l’exécutif, marqué par l’arbitraire et l’atteinte aux libertés.
Nous faisons le constat que cette situation d’état d’urgence crée un prétexte pour museler les mouvements sociaux (COP 21, Loi travail) et intimider les militantes et les militants qui luttent pour un autre monde.
Nous faisons le constat que cet état d’urgence renvoie à un imaginaire de « guerre » sans questionner la cause des impérialismes dans le marasme international et qui conduit à amoindrir la possibilité, dans le débat public, d’affronter les urgences sociales et écologiques actuelles qui ne manquent pas. Cet imaginaire de "guerre" tend à minimiser la « guerre économique » menée par la finance contre les peuples partout dans le monde.
Face à ce constat, il nous semble primordial de continuer les mobilisations contre l’état d’urgence.
Nous souhaitons inviter les citoyennes et citoyens, associations, syndicats et collectifs à organiser ensemble des actions contre l’état d’urgence et pour plus de démocratie, de libertés et d’égalité.
Si des organisations politiques ont contribué aux dernières actions contre l’état d’urgence, il nous semble que dans les périodes de campagne électorale, la place des organisations politiques ne soit pas dans l’organisation même de ces actions. Nous pourrons cependant réfléchir à une place qui pourrait être donnée, dans le cadre de ces initiatives, aux organisations politiques.

Salutations amicales,
ATTAC 49