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Séance de projection du film Human Flow à Périgueux
Le 5 mars 2018
mardi 6 mars 2018, par
Transmis par le Comité local Périgeux - Nontron.
Compte rendu de la projection du film “Human Flow” à Périgueux.
Partenaires du Ciné-débat pour la soirée :
- Amnesty, IUT Périgueux, ATTAC, LDH
- Assistance d’une centaine de personnes dont la moitié de lycéens ou étudiants.
Intervenant : Mr Goreau-Ponceaud, géographe, maître de conférences université Bordeaux – IUT Périgueux, membre du CERIAS.
Commentaires de Mr Goreau-Ponceaud :
Il souligne le paradoxe qui fait que l’économie et la finance n’ont aucune barrière alors que les humains sont bloqués aux frontières ; d’autre part, les occidentaux ne respectent pas les droits de l’homme qu’ils ont eux-même édités.
L’économie mondialisée rétrécit les dimensions de la planète mais partout, les pays riches se replient sur eux-mêmes et le “village monde” refuse la solidarité et le partage. L’Europe ne respecte pas le droit d’asile.
La disparité des ressources, l’évolution du climat et les conflits armés sont à l’origine de l’exil.
Le maintien de populations dans des camps (plus de 60 millions d’individus) est intolérable car la dignité des hommes et des femmes y est bafouée, les conditions sanitaires sont déplorables, il n’y a pas de scolarisation, pas d’avenir, c’est un brouillon de vie qui provoque de la frustration, la désespérance des jeunes et conduit à la violence.
Echanges avec le public :
La possibilité de migrer est un droit fondamental,depuis la nuit des temps les populations se déplacent à travers le monde.
L’accueil est un devoir moral.
A Périgueux 170 logements vacants pourraient recevoir des migrants, une cellule rassemblant plusieurs assos s’est constituée mais ses moyens sont limités.
La densité de population de la France par rapport à certains pays voisins permet de penser que l’on pourrait accueillir beaucoup plus, et peut-être supporter jusqu’à 100 millions d’habitants.
La question est plus politique qu’économique car l’incertitude sur le pouvoir d’achat provoque de la crainte sur la baisse du niveau de vie en partageant avec d’autres ; et la peur des électeurs se traduit par l’angoisse des élus vis à vis de leur avenir politique et déclenche le réflexe de mesures de repli sur soi.