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Barbarie européenne : que faire ?

Evelyne PERRIN, membre du Conseil scientifique d’ATTAC

lundi 20 avril 2015, par Martine Boudet

Des migrants de Calais traités comme des non humains...aux migrants que l’on ne veut pas voir débarquer sur notre bout de terre...
Ce dimanche 19 avril 2015...j’ouvre Internet et découvre la mort de 700 migrants dans la Méditerranée...700 qui s’ajoutent aux milliers disparus cette année...
et nous le savons tous, ces migrations de la famine, de la désertification et de la montée des eaux dues au changement climatique, ne font que commencer...

On pourra y ajouter comme causes la destruction et la captation des ressources naturelles de ces pays par les firmes européennes et américaines mondialisées, que les Etats sont prêts à tout (y compris tuer) pour sauver, en leur assurant des marchés florissants au nom de la relance de nos économies.

QUE FAIRE ????
Dénoncer, oui... Pétitionner, protester, manifester ? Oui mais ils s’en foutent.
Saisir les instances de défense des droits de l’homme, oui bien sûr, je pense que c’est fait ou en cours... avec quel résultat … ? Combien de morts devra-t-on accepter passivement ou presque ?

Nous le savions déjà, nombre de grands philosophes morts ou vifs (Cf . De Jacques Derrida : "L’autre cap’" republié en 1991 en pleine guerre du Golfe aux Ed de Minuit) l’écrivent : notre civilisation occidentale, notre civilisation européenne - en partie issue du monde méditérraneo-grec,mais avec d’autres influences du coeur de l’enfermement territorial de son centre - sont en train de glisser vers la barbarie.
Non que ce soit récent (guerres coloniales et leurs massacres, deux guerres mondiales, guerres d’Algérie, d’Indochine, aujourd’hui encore pour le pétrole et l’uranium de l’Afrique et du Moyen Orient...puis le réveil de la barbarie au coeur de l’Europe avec l’éclatement de la Yougoslavie.. aujourd’hui l’Ukraine...).
L’instrumentalisation du désespoir, du terrorisme qui en est issu, aux fins de garder le statut de "grandes puissances" ex et post coloniales, font se déverser des flots de haine, la boue fasciste monte, et pendant ce temps, nous ne voyons même plus tous ces morts à nos portes, nous ne voyons plus que l’Etat au nom de la République rend invivable, inhumain, le sort de tous les sans papiers, des Roms, des mineurs isolés, ...et recherche plus que jamais comme à d’autres stades de son histoire des boucs émissaires pour justifier ses politiques de destruction de nos droits sociaux et libertés.

Quand on en arrive à ce stade de barbarie assumée, le recours à des formes radicales -et donc nécessairement déclarées illégales, comme est en train de le devenir le simple exercice du droit de grève ou du droit de manifester - de réaction est incontournable...

En 40 (année de ma naissance), peu de Français étaient prêts à entrer dans la Résistance ; j’ai eu la chance inouïe de naïtre dans une famille de résistants qui cachaient des Juifs... Ils étaient bien peu numériquement à se battre dans la clandestinité au risque de leur vie....A la Libération, tout le monde se déclarait a postériori résistant...

Nous sommes dans une situation similaire à bien des égards, non plus physiquement et militairement occupés par des troupes étrangères, mais avec une Troïka aux mains du capital notamment allemand et mondial qui contrôle nos budgets et empêche le gouvernement grec de Syriza de passer des lois, la présence militaire au nom de Vigipirate le bienvenu, le contrôle policier de tous les instants sur toutes nos vies, l’enfermement en prison de militants et syndicalistes pour fait de grève, de milliers de travailleurs laissés en situation d’esclavage et traités en malfaiteurs... C’est une autre
Occupation que celle de 1940 à 45, mais c’en est bien une...

Organisons nous pour AGIR face à cette barbarie, élément toujours associé à la plus pure et brutale domination, dont l’Etat devient le symbole et l’instrument outil du capital et de la finance.
Pour lui résister par tous les moyens, légaux ou non, et sous toutes les formes, sachant que ce qui était encore légal hier devient illégal au rythme même où nous avançons (Cf. l’interdiction des manifestations lors du Printemps érable et ici de plus en plus souvent).

Par quels moyens ?
On peut en imaginer de multiples.
Des militants non organisés pour la plupart, jeunes et ayant compris déjà pas mal de choses, occupent des ZAD et s’opposent tous les jours sous nos yeux aux projets destructeurs de ressources naturelles et de communautés de vie paysanne ou autre...
Il est temps de faire de même à Calais et en Méditerranée, par nos propres moyens, en mobilisant des fonds militants et solidaires et nos forces, nos bras, nos cerveaux,
en armant des bateaux,
en construisant des refuges, des territoires flottants et toujours à reconstruire,
en cassant les barrières et les murs qui s’érigent partout...,
en occupant à notre tour des bouts de cette terre qui appartient à tous,
en déjouant les filets policiers, en cachant à nouveau ces humains traités en non humains (comme ont été cachés en leur temps nos amis Juifs...)
c’est à débattre et à inventer.
Toutes les lois protectrices de l’humain, tous nos droits ont été arrachés par des luttes hélas sanglantes...
Je ne citerai pas La Boétie qui, à 18 ans, écrivait que la domination n’est pas que l’oeuvre des dominants... elle est le résultat aussi de la soumission volontaire des dominés.

En fait, avons-nous le choix ?
Une fois lancée, la barbarie ne s’arrête pas.
Elle est le propre de l’homme (des animaux tuent, certes, en général d’autres espèces, mais ne créent pas de toutes pièces en leur sein des boucs émissaires) quand sa pulsion de mort l’emporte et s’enivre du sang versé.
Celle qui se déploie sous nos yeux, à nos portes, sur notre territoire (des notions d’ailleurs à interpeller grave...) nous interdit de parler au nom d’une prétendue "civilisation ou identité européenne"ou au nom de cette "République" si bien instrumentalisée aujourd"hui pour nous faire plier l"échine et dire merci à nos véritables chefs non élus et à leurs zélés assistants élus.
Elle nous interpelle tout simplement en tant qu’humains, et ceci même si nous n’avons pas la réponse.
Elle ne se trouvera - sans doute plurielle - ni dans les déclarations, ni dans les communiqués, les promesses, les plans anti-racistes...
elle naîtra de nos ACTES collectifs et individuels ICI, MAINTENANT (Cf. Miguel ABENSOUT et Miguel BENASAYAG).

Messages

  • Qui aurait cru qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale, en Amérique du Nord, en Europe en général et en France en particulier, des dirigeants des pays de ces grandes zones géographiques, se permettraient-ils encore de semer le désordre et le chaos à travers la planète TERRE ? À qui la faute de cette situation que nous assistons dans le mensonge de ces drames ? Ce sont les mêmes européens et Nord-américains. Qui a massacré et détruit tous ces grands pays dits du Tiers-monde (Irak, la Syrie, la Libye, la Côte d’Ivoire et j’en passe), dont les populations en fuite dans la totale déchéance, pour venir mourir aux portes de l’Europe ? Ce sont les américains avec Bush père et fils en Irak en Afghanistan, au Pakistan et en Syrie. C’Est la France avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy en Côte d’Ivoire et avec Nicolas Sarkozy en Libye, au Mali et en Syrie. Dans le monde entier, le seul pays, dont les populations ne viennent pas en Europe et en Amérique du Nord en tant qu’ immigrés, ce sont bien les ressortissants de la Libye. C’est Nicolas Sarkozy et l’OTAN qui sont à la base de ce chaos et désordre en Libye, de même en Côte d’Ivoire et au Mali avec l’appui des autres pays membres de l’ Union européenne. Alors, que les dirigeants européens et américains arrêtent leurs larmes de crocodile.

    • et d’une, tous les européens et les nord américains n’ont pas tous participé activement à la colonisations et aux guerres citées.et n’en n’ont pas récolté les fruits, au pire, quelques bananes ou oranges, mais en subissant aussi les mentalités dures et d’oppressions de l’époque. Certain(e)s( et j’en faisais partie, se sont même prononcées contre ces interventions militaires ( Irak- Iran) au moment où tout le monde se taisait.
      Les amalgames historiques ou actuels sont des sources de manipulations et de discriminations perverses qui falsifient les faits réels et ne donnent pas confiance à ceux qui s’en rendent compte. Et en France, ils sont plus nombreux que l’on imagine.

      à un degré de gravité des situations, il est urgent de chercher des solutions pacifiques, réfléchies, non égocentriques et équitables si vous voulez garder la tête froide tout comme il est nécessaire de reconnaître que si tous se précipitent en Europe, une organisation de protection de la population dans chaque pays avec un engagement personnel et démocratique de celle -ci à tous les niveaux est indispensable pour éviter ces drames et éviter les erreurs des générations passées dont nous ne sommes pas responsables au moins à titre individuel.
      Il est alors aussi urgent de chercher pour chacun d’entre nous des solutions et d’y contribuer sur la durée car les ressentiments, pour en avoir fait l’expérience, ne servent pas à grand chose, à moins de propager malgré soi de l’aggressivité et semer la zizanie , si l’on n’ essaie pas de faire changer les choses et de (re) venir acteur de sa vie. les cris, les semonces ne suffiront pas sans cette prise de conscience et ces engagements collectifs si l’on veut véritablement vivre dans un pays en paix et ne pas provoquer des destabilisations démentielles avec des accusations injustes concernant la population actuelle qu’elle ne peut objectivement pas comprendre.
      Il me semble...................

  • Le pédagogue :

    En ce début du mois de septembre 2015, la publication par le quotidien britannique « The Independent », de la photo de la dépouille d’un enfant mort en mer, comme des milliers d’autres personnes qui tentent, depuis un certain temps déjà, d’atteindre d’autres rivages, semble avoir provoqué « une certaine émotion », face à « l’afflux des migrants ».
    Depuis longtemps , bravant tous les dangers, des milliers de personnes, hommes, femmes, et enfants, fuyant les horreurs des pays d’origine, tentent d’arriver en Europe et d’y rester, en dépit de l’hostilité dont elles sont l’objet, et qui ne date pas d’aujourd’hui.
    Ce « processus migratoire » ne cesse de mettre en relief certaines conséquences des méfaits du système colonialo-impérialo-sioniste qui a semé, et qui sème encore, l’oppression partout.
    En arabe, les personnes qui prennent la mer pour atteindre l’Europe sont appelés « lhrraaga ».
    Les « brûleurs ».
    J’en ai déjà parlé, mais ce n’est pas la première fois que je reprends ce dont j’ai déjà palé.
    Ce sont généralement des personnes qui tentent, à bord d’embarcations de fortune, de quitter l’Afrique (et des pays situés ailleurs) pour atteindre l’Europe la forteresse), où ils sont considérés, lorsqu’ils y arrivent (ce qui n’est pas toujours le cas), comme « clandestins » (émigration clandestine).
    « Brûleurs » parce que avant de se lancer dans cette tentative d’atteindre des côtes européennes, ils brûlent tous les documents qui peuvent permettre de les identifier et donc de les expulser vers les pays de départ.
    Des pays où sévissent des régimes fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
    Avec ces régimes, pour les populations qui y subissent les horreurs, l’Afrique (ou des pays situés ailleurs) est un bagne, un continent où la merde gicle et dégouline de partout.
    Nauséabonde.
    L’esclavage a fait des ravages.
    Le colonialisme n’a rien épargné.
    Le système colonialo-impérialo-sioniste continue d’alimenter, d’entretenir et de répandre les ordures et la pourriture.
    Les régimes mis en place par ce système, sont tenus de tout mettre en œuvre afin de servir les intérêts de leurs employeurs.
    Ces employeurs, qui connaissent mieux que quiconque leurs employés et qui n’ignorent rien de leurs pratiques, savent qu’ils sont assoiffés de sang, d’argent et de vices, qu’ils sodomisent et massacrent des hommes, violent, méprisent, humilient et tuent des femmes, s’adonnent à la pédophilie et font disparaître des enfants.
    Ce qui a été appelé « l’indépendance dans l’interdépendance », « la révolution » ou la fin de l’apartheid, n’a pas débarrassé les « indigènes » de l’asservissement, des persécutions, de l’oppression, de l’exploitation, de l’arbitraire, des enfermements, des tortures, des humiliations, des vexations, des injustices et autres.
    Les criminels mis à la « tête » des « États » dits « indépendants » ont des comptes bancaires partout, des lingots d’or, des pierres précieuses, des bijoux de grande valeur, des fermes modèles, des haras, des propriétés immobilières sans nombre, des résidences dans les « grandes capitales » et au bord de « plages pour milliardaires », des palaces, des tableaux de peintres de renom, des cabarets, des boîtes de nuit, des salles de jeu, des restaurants, des voitures luxueuses, des avions, des bateaux.
    Ils affament et détruisent avec l’appui de leurs employeurs, investissent dans les lieux de la débauche, se font livrer par vols entiers des débauchés dits stars, artistes et autres, des alcools et des drogues à profusion, des mets pour « civilisés » que les « barbares » ne connaissent même pas de nom, raffolent de sexe sans frontières et de partouzes.
    Ils salissent et souillent tout, recourent à la dépravation, à la censure, aux usurpations, aux falsifications, aux trafics, aux trahisons, aux tromperies, aux tricheries, aux enlèvements, aux séquestrations, aux emprisonnements, aux supplices, aux liquidations, aux tueries, aux massacres et autres à des degrés inimaginables.
    Les « empires coloniaux » ont peut-être disparu, mais pas les effets du colonialisme.
    Le système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions, le plus souvent, atroces.
    Beaucoup parmi elles, rurales, se sont trouvées dans des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des modes de survie dans des bidonvilles.
    Ces populations ont connu la transplantation forcée dans leur pays d’origine, avant qu’elles ne soient poussées à le quitter parfois pour fournir la main d’œuvre, taillable et corvéable à merci, dont les métropoles avaient besoin.
    Le processus migratoire ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance, dépossédés, sans moyens, dans des sociétés industrialisées qui par de multiples mécanismes ont imposé et imposent leur domination.
    Les pays d’Afrique (et d’autres pays ailleurs) restent pour les employeurs des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées et des décharges d’immondices.
    Ces pays sont dotés d’une armée et d’une police très opérationnelles pour les oppressions et les massacres des populations.
    À cet effet, le système colonialo-impérialo-sioniste leur vend les armes nécessaires et se charge de la formation.
    Ces armes sont vendues au prix fort par ce trafiquant, qui alimente, oriente, entretient et contrôle les conflits armés entre ses employés.
    Doté d’avions bombardiers des plus performants dans les exterminations, d’une flotte maritime pour les agressions, d’innombrables chars de carnage, de missiles, d’équipements militaires les plus récents, d’armements sophistiqués, d’armes nucléaires, le système colonialo-impérialo-sioniste répand la terreur.
    Dans ce domaine, une certaine « préséance » est reconnue à la France en Afrique, qu’elle continue de considérer comme sa « chose ».
    Depuis un certain temps, l’Europe ne veut plus que ces « hrraaga » émigrent pour atteindre « la forteresse ».
    Elle fait tout afin d’empêcher leur venue, mais ces « brûleurs » sont décidés à tout faire pour s’évader du bagne des pays d’origine.
    Ils n’ont rien à perdre.
    Ils continuent de mourir pour fuir ce qu’ils ne peuvent plus supporter.
    Afin de les contenir, l’Europe verse des sommes énormes à ses employés pour qu’ils usent de tous les moyens de rétention.
    Par ailleurs, en plus des possibilités illimitées de chaque État d’Europe, l’Union Européenne a mis en place une force (Frontex) avec des avions, des hélicoptères, des navires et autres, destinés à renforcer « la forteresse ».
    Mais rien n’arrête « lhrraga » :
    Ni les naufrages au large de l’île italienne de Lampedusa et ailleurs qui ont entraîné la mort de centaines de personnes, qui s’ajoutent aux milliers d’autres naufragés dans la mer contrôlée par cette Europe où ils rêvaient de survivre plus décemment que « chez eux ».
    Les criminels installés à la « tête » des « États » d’Afrique s’en foutent bien sûr.
    Complètement, et recourent au pire.
    Tout cela est noyé bien sûr.
    Les imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé d’une diarrhée verbale pour camoufler leurs crimes.
    Des mots qui alimentent et entretiennent le faux.
    Gonflés d’orgueil et d’arrogance, ils répandent leur diarrhée.
    Ils donnent des leçons qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes.
    Sèment les tromperies et toutes les horreurs selon l’étable de leur loi (les tables de leur loi).
    Veulent imposer leur « Histoire », avec hache majuscule, pour décapiter la Vérité.
    Ils font semblant de « s’offusquer » des effets de ce dont ils sont la cause.
    Les coups les plus inimaginables sont montés.
    Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
    Les mensonges les plus éhontés sont servis.
    Les hommes, les femmes et les enfants qui continuent d’arriver en Europe(et ailleurs), ne sont pas différends de ce qui a été décrit il y a des décennies :
    « Ils avaient le pas pesant, les bras ballants et la face effarée. Ceux qui s’arrêtaient pour les voir passer fermaient brusquement les yeux, en une minute de doute intense et subit, où l’origine et la fin conventionnelles de l’homme étaient vélocement révisées, les classifications des règnes et les métaphysiques mises à bas et échafaudées de nouveau comme un château de cartes sur leurs mêmes fondements et suivant la même systématique […] ils ouvraient les yeux : la faillite de la civilisation, sinon de l’humanité, qu’ils avaient vu défiler vêtue de fripes, ou, à tout le moins, des fripes emplies de néant » (Driss Chraïbi, Les Boucs, Paris, éditions Denoël, 1955, P. 26).