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La démocratie inclusive, fondée sur la méthodologie de l’intersectionnalité

vendredi 4 janvier 2019, par Martine Boudet

Tout autant que les contextes international et intercommunautaire, la situation de la citoyenneté est préoccupante. A l’origine de nombreuses discriminations, l’autoritarisme étatique s’avère le modèle canonique du système général de domination. Comment y remédier ?

Le nouvel axe des conflits/dialogues géoculturels et géopolitiques

Après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide entre systèmes libéral et planifié, l’axe principal des antagonismes géo-culturels est devenu l’axe Occident-monde arabo-musulman. Les dialogues de sourds entre nationalismes occidentaux et intégrisme musulman sont notamment alimentés par la montée du terrorisme islamiste et des migrations, résultante d’une géo-politique souvent impérialiste et prédatrice. Xénophobie d’Etat, islamophobie ascendante, guerre contre le terrorisme, sont autant d’ingrédients des campagnes électorales de la part des organisations dominantes….Nous en sommes désormais à la phase des réactions en chaine, avec le brexit en Grande Bretagne, le vote Trump aux USA, celui de Fillon-Le Pen en France, celui des Autrichiens et de pays scandinaves également.
A l’heure de la mondialisation/médiatisation et du « choc des civilisations », l’un des objectifs progressistes à promouvoir est l’élaboration dialectique concernant le concept de "cultures". L’école gramscienne a valorisé le concept de "cultures dominantes et dominées", comme composantes de l’architecture super-structurelle de la lutte des classes. A l’échelle internationale, qui est celle de la lutte des peuples pour leur souveraineté, le courant tiers-mondiste a alimenté l’anticolonialisme et l’anti-impérialisme, comme démarches politiques aptes à contrôler et à réformer les relations entre pays et entre économies, sur la base du critère générique de domination (ou d"hégémonie culturelle", pour reprendre le terme de Gramsci). (1)
Le rôle de l’éducation populaire est de sortir l’opinion publique des replis identitaires et des ethnocentrismes, et de décrypter les relations interculturelles qui sont des recours transformateurs, en période de crise systémique. Un exemple réussi est la promotion du courant du "tout-monde" ou "créolité" aux Antilles et à la Réunion ; l’un des effets de cette politique culturelle intégrative est l’union politique du peuple guyanais pour la défense de ses intérêts régionaux et la grève victorieuse du printemps 2017, qui a succédé à celle qu’a connue la Guadeloupe en 2009 (2). Ces mobilisations ont réussi à déjouer la censure médiatique métropolitaine, qui cantonne trop souvent les outre-mer au rayon des épisodes climatiques ou touristiques.
Nous ne pouvons plus nous suffire d’un programme antilibéral, si légitime soit-il, ce dont se réclame une grande partie de la gauche radicale, alors qu’il appartient à l’axe ancien des antagonismes et qu’il est de surcroit le vecteur idéologique de l’extrême-droite qui nous fait de l’ombre ce faisant. A la question sociale, s’ajoute la question (multi)culturelle dont la perspective politique est celle d’une "politique de l’arc-en-ciel", d’une « démocratie inclusive », qui se préoccupe autant du destin des périphéries que des éléments centraux, des minorités que des majorités ethniques. Au confusionnisme ambiant qui se traduit par la conception réactionnaire d’un peuple homogénéisé autour de bases ethniques et d’une pureté culturelle (en Occident) et religieuse (dans le monde oriental) fantasmée, on doit opposer un peuple multicolore bâtissant des espaces communs dans un mouvement ascensionnel autogéré.
Dans ces conditions, le conflit démocratique apparaît comme une alternative à ce que Laclau nomme « la guerre des identités » (La guerre des identités : grammaire de l’émancipation), une situation où les identités se présentent comme des entités closes, absolues et irréductibles, avec comme effets une moindre liberté des sujets et une montée de la confrontation aux extrêmes guerriers. Celles-ci sont en effet instrumentalisées par l’oligarchie néo-libérale et l’extrême-droite xénophobe et viriliste en arrière-garde, pour le maintien de l’ordre libéral-autoritaire.

Crise du système néo-libéral et politique de discriminations et de répression des citoyens

Tout autant que les contextes international et intercommunautaire, la situation préoccupante de la citoyenneté invite à cette démarche. A l’heure de la crise du système néo-libéral, singulièrement depuis 2008, la société se fragmente et se délite sous le poids d’inégalités socio-économiques grandissantes et d’une précarité généralisée, qui tend à faire régner le "tous contre tous". Si ce sont les citoyens appartenant aux catégories les plus vulnérables -les femmes, les catégories populaires, les minorités ethniques, les jeunes...- qui peuvent être discriminés, ceux qui les défendent, des militants du mouvement social et écologique par exemple, peuvent l’être également, par un effet de "contamination" (par un effet domino).
A l’origine de nombreuses discriminations, l’autoritarisme étatique s’avère le modèle canonique du système général de domination. De tradition ancienne, celle de la monarchie absolue, de la terreur jacobine, du bonapartisme impérial et néo-colonial, et du centralisme autoritaire de la 5e République, il se manifeste actuellement en France par la banalisation et le détournement de l’état d’urgence, né sous la guerre d’Algérie. Notamment sous la forme de violences policières et judiciaires accrues à l’encontre de migrants, de réfugiés et de militants des mouvements sociaux (qui se sont mobilisés pour le retrait de la loi du travail).et écologiques, mais aussi de violences administratives à l’encontre de personnels d’éducation et de fonctionnaires....Ces phénomènes conjugués manifestent le refus de l’oligarchie politico-financière au pouvoir de démocratiser les institutions et de réhabiliter les services publics.
Dans ces conditions, la lutte contre les discriminations sociales et les répressions étatiques s’avère une condition nécessaire pour retisser des liens sociaux, pour sortir des citoyen-n-es et travailleurs-euses de l’isolement et de la démobilisation dans lesquels ils peuvent être enfermés, et pour reconstituer un corps social malade. La logique double « domination/dépendance » est souvent constitutive du relationnel des catégories socio-culturelles, elle est envisagée chez Chantal Mouffe sous l’angle de conflictualités inter-catégorielles à dépasser ou à positiver selon le cas. Activer des solidarités concrètes à l’égard de victimes de ces états de faits, mettre en pratique le care dans l’optique féministe nord-américaine par exemple, contribue à recréer des dynamiques, à retisser des liens sociaux et à retrouver de l’unité et des objectifs généraux au final. Le renoncement du gouvernement Hollande à inscrire la déchéance de la nationalité dans la Constitution a été un signe fort du combat antiraciste dans l’opinion, et de réussite à cet égard.

Promotion de la démocratie inclusive sur la base de l’intersectionnalité (de genre, d’origine...) et de sa représentation médiatique

Le cas emblématique de relations inter-catégorielles est celui des relations de genre. Comme l’écrit Sylviane Agazinski dans La politique des sexes, cette relation, étant fondatrice de l’humanité, est emblématique des autres relations inter-catégorielles, interraciales par exemple.
p 50-51 : "La différence sexuelle est universelle, elle est essentielle à l’espèce et au-delà aux espèces dont nous dérivons, elle transcende radicalement les différents types humains. Le sexe est un trait différentiel universel, c’est-à-dire que le genre humain n’existe pas hors de cette double norme, masculine et féminine. C’est pourquoi c’est toujours la différence de sexe qui sert de modèle à toutes les autres et la hiérarchie mâle/femelle qui est prise comme métaphore de toutes les hiérarchies interethniques."
L’inscription de la parité dans la loi et dans la Constitution (en 2002) participe de la reconnaissance de cet état de faits. Une deuxième étape consiste à reconnaître la réalité des « cultures de genre » comme éléments d’une dynamique socio-culturelle et socio-politique constructive. En 2005, sur la base du bilan de l’échec de la politique d’intégration des populations issues de l’immigration, les émeutes des banlieues françaises mettent à l’ordre du jour le concept de « diversité », reconnu dans les médias et dans le monde de l’entreprise.
Sur la base de ces dynamiques inter-catégorielles, Alain Touraine, dans Nouveau Paradigme -pour comprendre le monde aujourd’hui- (2005) établit une troisième étape de construction démocratique, suite aux étapes politique et sociale des 18e et 19-20e siècles.
"La démocratie culturelle complète l’œuvre de la démocratie politique, fondée sur le critère du pouvoir alloué à une majorité d’individus ; elle part également des acquis de la démocratie sociale qui fonde son exercice sur l’officialisation des conquêtes sociales, sous l’impulsion des anciennes démocraties populaires et de leurs correspondants en Occident".
Dans Sortir de la grande nuit (2010), Achille Mbembe insiste sur l’intérêt de l’expression et de la représentation en bonne et due forme de la diversité catégorielle, à l’heure de la société des médias. "Entreprise d’expression, capacité de se donner une voix, et un visage, la démocratie est fondamentalement, une pratique de la représentation – une prise de distance par rapport à autrui aux fins d’imagination de soi, d’expression de soi et de partage dans l’espace public, de cette imagination et des formes que prend cette expression. [...] Pour que la démocratie à venir prenne sens et forme, et pour qu’émerge, dans sa multiplicité dispersante, cette nouvelle nation qui commence à se faire, sous nos yeux, une nouvelle économie de la représentation qui prenne en compte toutes les formes de production et d’affirmation des identités collectives est nécessaire."

L’unité du peuple dans la diversité de ses appartenances catégorielles et nationalitaires

Cette conception culturelle et inclusive de la démocratie achoppe en France à une tradition unitariste, fondée sur un universalisme de type abstrait (au plan démocratique) et sur une conception assez exclusivement individualiste (parfois anti-communautaire) ou socio-économique de la citoyenneté. En fait, comme l’explique Alain Touraine, l’interculturel ainsi mis en oeuvre n’est pas incompatible avec la tradition universaliste, notamment à la française, lorsque ce dialogue inter-catégoriel se fonde sur les valeurs respectant la rationalité et les droits humains et démocratiques, défendues par les philosophes des Lumières.
"Universalisme et interculturalité ne s’opposent pas mais peuvent au contraire coexister, sachant qu’un universalisme bien compris doit porter sur des fondamentaux tels la rationalité et les droits humains. L’idée de communication interculturelle ne peut se développer que dans l’aire d’influence des sociétés qui reconnaissent l’universalisme de la raison et celui des droits humains."
Ces dynamiques fraternitaires et intersectionnelles (liées à l’articulation des questions de genre, d’origine socio-professionnelle et ethnique...) sont autant de démarches pour accéder à des formes de citoyenneté complexe, respectueuses de la diversité des appartenances individuelles et sont à ce titre des conditions de la démocratie à venir ainsi que de la paix civile et à l’échelle internationale (3).
"L’unité du peuple dans la diversité de ses appartenances et cultures catégorielles mais aussi nationalitaires", telle peut être la devise (européenne) revue et corrigée. La pluri-nationalité inhérente à de nombreux pays voisins de la France et dont le système est fédéral (la Suisse, la Belgique, l’Allemagne), la pluri-nationalité des Etats bolivien et équatorien en reconnaissance des peuples amérindiens, la pluriculturalité propre au système anglo-saxon, le système des communautés autonomes espagnoles...démontre la fécondité du paradigme pluraliste, fondé qu’il est sur l’appartenance à une langue-culture et à un territoire. Le progressisme socio-économique latino-américain, et de Podemos en Espagne, s’alimente à cette source culturelle (voir le vote progressiste en Catalogne et au pays basque, leaders autonomistes par ailleurs).
En France, l’étape historique de la décentralisation en 1982 a conclu l’ère jacobine et ouvre la perspective d’une construction pluraliste de l’identité nationale, via la promotion des régions historiques (vs provinces de l’ancien régime), des outre-mer...La Corse expérimente actuellement un modèle de gouvernance autonomiste. Les dernières élections régionales en France ont montré que la résistance au vote FN (qui a fait basculer la grande majorité des régions dans l’escarcelle de la droite) était effectif dans les régions insulaires et éloignées du centre, en Corse et dans des outre-mer (Antilles françaises). Il est d’ailleurs à noter que le programme du FN comporte la disparition des conseils régionaux du paysage politique. A contrario, la réforme du Sénat pour le transformer en « assemblée des régions », en complément d’une Assemblée nationale comme Parlement des citoyens, entérinerait valablement le processus de décentralisation.

Complémentarité entre « populisme de gauche » et démocratie inclusive

Le concept de « populisme » fait l’objet d’un débat pour circonscrire la problématique relationnelle existant entre peuple et oligarchie, ou caste des nantis sur un plan ou un autre. Pour l’unification et l’émancipation du peuple, le populisme présuppose l’existence d’un leadership fort, comme l’a montré l’expérience bolivarienne au Vénézuela incarnée par feu Hugo Chavez par exemple. Face à un pouvoir oligarchique puissant car issu de forces coalisées à l’échelle (inter)nationale, de type financier, politique, militaire, médiatique…il est nécessaire de construire une contre-force unifiante et d’envergure.
Les réserves à l’égard de ce concept viennent d’un partage conceptuel et idéologique ambigu avec l’extrême-droite. Dans ce cas, populisme rime avec démagogie et xénophobie nationaliste. Cette confusion manifeste d’une certaine manière la régression du débat des idées, sur la base de l’échec relatif des idéaux communistes et socialistes. Les médias utilisent cette notion pour parler quasi indifféremment des radicalismes de droite et de gauche. A la différence du terme de « démocratie », celui de « populisme » ne véhicule pas une part d’idéal et d’idéologie transformatrice claire, explicite. En effet, selon les phases de son histoire, un peuple peut être « positif » ou pas, à en juger à l’histoire du peuple allemand sous le 3e Reich, entre autres. Enfin, il comporte une dimension globalisante, voire totalisante qui n’induit pas de dynamiques internes transformatrices.
« Résumons-nous : la seule alternative à l’oligarchie néolibérale est la démocratie comprise comme coparticipation au processus de délibération et de décision. Tout le reste n’est que bavardage et poudre aux yeux. La notion de « populisme » fait écran à cette alternative parce qu’elle brouille le concept de « démocratie » en rendant acceptable la prétendue « démocratie plébiscitaire », et c’est à ce titre qu’elle doit être catégoriquement rejetée.
Ce terme est et doit rester un mot de l’ennemi, que toute gauche digne de ce nom doit s’interdire de reprendre à son compte. Plus précisément encore, toute politique qui se revendique du populisme ne fait que conforter la dépossession politique des dominés en remettant entre les mains d’un leader leur intelligence et leur capacité d’action. » (5)
Le critère de démarcation avec l’extrême-droite, dont le programme est de type exclusif et unitariste, est clairement celui des relations à cultiver avec l’étranger, l’autre, d’où l’intérêt du concept d’inclusivité démocratique.
Pour conclure, maintenir dans l’usage le terme de « populisme de gauche » ne peut se concevoir que dans la perspective d’une dynamique unifiante et verticalisante (anti-oligarchique), à laquelle s’agrègent des dynamiques internes à l’entité Peuple d’ordre inter-catégoriel et interculturel. Les deux phénomènes s’inscrivant à part égale dans une problématique de démocratisation.

Une éducation populaire fondée sur la géo-politique et l’anthropologie culturelle

Sans tomber dans l’essentialisme, appartenances et universel sont nourries par les cultures catégorielles et par les expériences historiques des peuples et des communautés qui les portent. Les législations sont la résultante de ces ordonnancements éthiques et symboliques des sociétés et du monde.
En France, l’écueil fréquent est celui de l’universalisme abstrait. Centralisme autoritaire, jacobinisme anti-communautaire et laïcité fermée sont pour beaucoup dans une forme de rationalité juridique et gestionnaire de l’Etat et de ses subdivisions, de la citoyenneté.... Cela peut se comprendre par comparaison avec le logos hispanique par exemple (espagnol et latino-américain), plus axé sur des schémas substantialistes, fondés sur les patrimoines territoriaux et linguistico-culturels.
D’une manière générale, l’évolution géo-politique et anthropologique constitue le défi de la période, elle consiste dans une meilleure maîtrise des mentalités, des comportements, des relations aux autres, en somme des diverses composantes de l’intersubjectivité telle qu’elle est vécue et médiatisée dans l’espace public. C’est une condition de la construction altermondialiste, effectuée à l’intérieur des nations (multiculturelles du fait des conquêtes, annexions et migrations) comme à l’échelle internationale.
"Le dialogue interculturel n’est pas une expression du relativisme culturel, pas plus qu’il n’y conduit. Le dialogue doit se fonder sur des valeurs d’universalité et d’indivisibilité des droits de l’homme, de la démocratie et de la primauté du droit. Le Conseil de l’Europe rejette l’idée d’un conflit des civilisations et affirme qu’une participation accrue à la coopération culturelle – au sens large du terme – et au dialogue interculturel contribuera au contraire à la paix et la stabilité internationales à long terme." (6)

Juin 2017

(1) Collectif Urgence antiraciste –Pour une démocratie inclusive-(Martine Boudet coordinatrice, Ed du Croquant, 2017)
http://www.editions-croquant.org/component/mijoshop/product/384-urgence-antiraciste
(2) http://www.humanite.fr/appel-collectif-soutien-au-peuple-guyanais-634877
(3) Alain Touraine, Nouveau Paradigme -pour comprendre le monde aujourd’hui- (Fayard, 2005)
(4) Journées d’études interdisciplinaires "Penser l’intersectionnalité dans les recherches en éducation : enquêtes, terrains, théories" (18 et 19 mai 2017 à l’ESPE de l’académie de Créteil, Université Paris Est Créteil).
http://intersectionnalite-education.fr/
(5) "L’urgence démocratique", par Pierre Dardot et Christian Laval, Mediapart, 25 mars 2017
https://www.mediapart.fr/journal/france/250317/l-urgence-democratique
(6) Conseil de l’Europe, « Livre blanc sur le dialogue interculturel" (2007) étudié dans la commission Migrations (Attac France)
http://www.coe.int/t/dg4/intercultural/whitepaper_interculturaldialogue_2_FR.asp

Messages

  • La promotion de l’éducation populaire et du féminisme semblent des clés complémentaires pour accélérer la démarche pour une démocratie planétaire respectueuse des droits de l’être humain.
    Les clivages culturels, religieux sont des conséquences du patriarcat qui institutionnalise une différence relationnelle entre humains et légitimise discriminations, inégalités et soumissions qui vont, ensuite, au delà de la sphère de sexes et sous-tendent le racisme, le colonialisme...
    C’est par l’égalité absolue entre les sexe que l’on pourra anéantir les clivages.
    L’universalité passe par le gommage de la différenciation sociale entre un homme et une femme.
    Beaucoup de femmes soumises par les lois, les dogmes, les règles, les usages aspirent à la liberté et à l’égalité, que même les pays occidentaux qui se dotent de législations égalitaires peinent à atteindre.
    Des femmes dans des pays "rétrogrades" regardent ce qui se passe en France, héritière de l’universalisme et fondent leur espoir sur elle. Nous ne devons pas les décevoir et accélérer leur émancipation.
    Alors ?
    La France doit être exemplaire dans l’égalité entre les hommes et les femmes et pourfendre un système de patriarcat toujours prégnant.
    Dans une diversité culturelle et religieuse qui se complexifie, en particulier en France, la Laïcité est la norme du bien vivre ensemble porteuse de l’égalité absolue entre les sexes et l’enseignement de la laïcité doit réellement se faire à l’école, creuset de la citoyenneté.
    La démocratie inclusive universelle devrait être la conséquence de l’égalité entre les sexes.
    Le défi : mieux sensibiliser les femmes, changer les paradigmes, les hommes doivent aussi leur procurer les moyens de changer la donne ...
    Le combat est social et politique.

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    • Je partage cet avis, merci de cette contribution au débat.

    • je suis entièrement d’accord avec ce commentaire ! la laïcité qui fait se respecter tout le monde à condition de se comporter de manière suffisamment nuancée, tolérant et respectueux sans accepter les signes ostentatoires des religions au coeur des bâtiments officiels publics est LE PILIER du bien-vivre ensemble dans un pays composite de multiples origines.