Pas de billets depuis quatre jours mais une réflexion ou plutôt une errance sur le sens de nos vies, celui de nos combats parfois gagnés souvent perdus, à l’occasion d’un déplacement à Paris mercredi pour assister aux obsèques de la fille d’amis avec qui nous partageâmes travail militant, luttes mais aussi fraternité, ripailles et fêtes. C’est quoi une vie réussie, une vie accomplie ? Faut-il qu’elle soit longue pour qu’elle vaille la peine ou bien quelques fulgurances suffisent à la remplir et basta ! Qu’est ce qui pousse une jeune femme de trente ans à tirer sa révérence ? Quelle blessure inguérissable peut faire qu’on n’aie plus envie de continuer ? Drôle de cérémonie où tout à coup se retrouvent réunis pour se réchauffer la cellule Elsa Triolet de la rue de la Mare dans le 20e arrondissement, aujourd’hui dissoute faute de combattants partis vers d’autres horizons qui ne chantent pas forcément. Que faire, que dire devant le gâchis et l’horreur d’un enfant qui s’en va ? Merde !
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