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Le sang du peuple
dimanche 27 janvier 2013, par
Ce matin il y avait deux alternatives : ou bien monter à la bonne mère pour assister à la messe (une façon de remercier la société des eaux de Marseille, filiale de Véolia, pour le chèque de 10.040 € remis par son directeur pour contribuer à la restauration de la basilique), ou bien aller aux rencontres de l’agroécologie des Bouches du Rhône qui se tenaient sur trois jours avec comme fil directeur l’eau, mais surtout avec le dimanche, des vignerons venus d’un peu partout faire goûter leurs productions.
http://www.rencontres-agroecologie.com/
Celles et ceux qui me connaissent un peu pour des pratiques communes en certaines occasions savent que je n’ai pas hésité longtemps entre le vin de messe et celui des copains. Ces rencontres se tenant dans un domaine viticole situé à égale distance de Marseille et Arles, ce fut aussi l’occasion d’y retrouver des adhérents du comité arlésien qui ne crachent pas non plus sur le jaja, tout comme d’autres associations locales, notamment celles qui forment le Collectif des Terres Fertiles 13.
http://www.terres-fertiles.fr/qui-s...
Après ces bacchanales hivernales, il est franchement temps d’en finir avec ces billets car je commence à sécher. Ce sera le cas demain avec un dernier tour de piste, puisque le scrutin sera clos à cette date. Et puis était-ce vraiment l’objet de ce blog dit "des candidats" ? Si après ça je ne figure pas parmi les élus, je ne l’aurai pas volé et peut-être était ce au fond un désir inconscient en me mettant ainsi à nu jour après jour.
À demain pour l’ultime mais en guise de clin d’œil, les paroles d’une de mes chansons préférées de Brassens qu s’appelle "Le bistrot" et se joue sur un air de java lente.
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un’ place,
L’est un vieux bistrot
Tenu pas un gros
Dégueulasse.
Si t’as le bec fin,
S’il te faut du vin
D’ premièr’ classe,
Va boire à Passy,
Le nectar d’ici
Te dépasse.
Mais si t’as l’ gosier
Qu’une armur’ d’acier
Matelasse,
Goûte à ce velours,
Ce petit bleu lourd
De menaces.
Tu trouveras là
La fin’ fleur de la
Populace,
Tous les marmiteux,
Les calamiteux,
De la place.
Qui viennent en rang,
Comme les harengs,
Voir en face
La bell’ du bistrot,
La femme à ce gros
Dégueulasse.
Que je boive à fond
L’eau de tout’s les fon-
tain’s Wallace,
Si, dès aujourd’hui,
Tu n’es pas séduit
Par la grâce.
De cett’ joli’ fé’
Qui, d’un bouge, a fait
Un palace.
Avec ses appas,
Du haut jusqu’en bas,
Bien en place.
Ces trésors exquis,
Qui les embrass’, qui
Les enlace ?
Vraiment, c’en est trop !
Tout ça pour ce gros
Dégueulasse !
C’est injuste et fou,
Mais que voulez-vous
Qu’on y fasse ?
L’amour se fait vieux,
Il a plus les yeux
Bien en face.
Si tu fais ta cour,
Tâch’ que tes discours
Ne l’agacent.
Sois poli, mon gars,
Pas de geste ou ga-
re à la casse.
Car sa main qui claqu’,
Punit d’un flic-flac
Les audaces.
Certes, il n’est pas né
Qui mettra le nez
Dans sa tasse.
Pas né, le chanceux
Qui dégèl’ra ce
Bloc de glace.
Qui fera dans l’ dos
Les corne’ à ce gros
Dégueulasse.
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un’ place,
Une espèc’ de fé’,
D’un vieux bouge, a fait
Un palace.