Ça y est j’ai pris mon billet pour Tunis ! Pas trop difficile, il a suffi de sortir de chez moi et de prendre le tramway ; de là, il faut descendre à la Joliette et aller au 61 boulevard des Dames au siège de la SNCM qui commercialise aussi les traversées pour le compte de la Compagnie Tunisienne de Navigation. Combien de fois ai-je déjà emprunté ce trajet pour partir vers l’Algérie, je ne sais ? Je vais une à deux fois par an en Algérie mais je ne suis jamais allé en Tunisie et encore moins à un Forum Social mondial.
Pourquoi avoir choisi le bateau qui met 22 heures pour aller de Marseille à Tunis plutôt que l’avion qui met dix fois moins de temps ? C’est assez simple pourtant : je ne prends plus l’avion depuis plus de six ans, voulant un tant soit peu mettre en cohérence mes actes avec mes idées. Ce n’est pas pratique, c’est un peu excessif, je ne peux plus voir des amis qui sont loin ou alors il faudrait des semaines de bateau mais je ne m’habitue pas à voir d’ardents défenseurs opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes prendre allégrement des low costs comme si de rien n’était, ouais mais tu comprends c’est pas pareil, c’est pour la bonne cause et puis c’est exceptionnel et blablabla.
Nous sommes trois pour le moment, deux du comité de Marseille et un du comité d’Uzège. Nous avons en plus loué une petite maison pas loin de l’université El Manar et un ami algérien de Berrouaghia (sur la route nationale 1 qui mène vers le Sud) devrait nous y rejoindre : s’il est en effet quasi impossible et hors de prix pour un algérien d’ obtenir un visa de tourisme pour la France, il n’y a pas de problème (makach mouchkil) en revanche vers la Tunisie.
J’espère que les Attac du monde auront un beau stand lors de ce Forum Social et je me réjouis à l’avance de pouvoir contribuer à le tenir au moins deux journées. C’est comme pour les universités d’été d’Attac, je me remplis plus de rencontrer une multitude de gens et de discuter avec eux plutôt que d’assister à une suite d’ateliers, c’est comme ça et il en faut pour tout le monde.
Allez autant le dire, aux Assises de Dijon, j’ai préféré siroter en bonne compagnie dans la cafétéria la cuvée spéciale proposée par le comité de Mâcon et ne pas assister à l’un des trois ateliers proposés. Mais en quelque sorte, c’était aussi une forme d’atelier et il en est forcément ressorti quelque chose.
S’il y a des lectrices ou des lecteurs de ces billets, ils doivent se dire qu’il est un peu azimuté celui-là et que toutes ces errances n’ont pas grand chose à voir avec le blog d’un candidat digne de ce nom. Tant pis !
Bon alors rendez vous à Tunis ?
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