Une réforme de nos institutions qui puisse remédier à /éviter... un décalage entre la « volonté générale », (telle qu’elle figure à l’article 6 de la DDHC 1789), et celle de partis politiques susceptibles d’accéder au pouvoir, est un enjeu majeur tant pour sauvegarder notre modèle républicain, que pour limiter les atteintes en cours à la souveraineté populaire. [ (Sans oublier la médiocrité effrayante de nos responsables nationaux actuels) ].
Avec la Constitution taillée « sur mesures » il y a 56 ans pour C. de Gaulle, l’élection du Président de la République au suffrage universel, (conjuguée avec « l’inversion du calendrier électoral », c à d les législatives après la présidentielle), permet à un grand parti de conquérir tous les palais nationaux, même lorsque 75 % du corps électoral ne vote pas pour son candidat, (comme ce fut le cas le 22 avril 2007, et le 22 avril 2012).
Lorsqu’on songe à certains grands dirigeants du 20e siècle, (des gens qui avaient le sens de l’intérêt général, comme par exemple, R. Badinter, Pierre Joxe, Mendès France, ou Philippe Seguin, sans oublier Simone Weil), on peut percevoir l’ampleur de la malédiction que « constitue »... le mode de désignation actuel du chef de l’Etat.
Pour un parti politique, l’enjeu est colossal et rend la duplicité, en quelque sorte, obligatoire : le candidat élu est celui qui « ment avec le plus de sincérité... », et que les grands medias, (plus ou moins asservis à de puissants lobbies financiers) montrent - en dehors de la campagne officielle - à proportion de sa supposée « stature présidentielle ».
Une étape décisive pour sortir de ce système qui décourage la citoyenneté, et pour restaurer la souveraineté populaire mise en péril par le Traité de Lisbonne, est la mise en place d’un véritable RIC, (Référendum d’Initiative Citoyenne cf. http://www.article3.fr ), une conquête démocratique qui en rendrait possible plein d’autres, par exemple et entre autres :
- Adoption d’un Revenu d’existence, pour enfin reconnaître que les gains de productivité et la mondialisation ont rendu illusoire la recherche du plein emploi, (de sorte qu’il est moralement justifié de rompre le lien entre revenu et activité c à d. « d’oublier largement » ce que nous avons appris... sur le « travail enrichissant »... ou sur « l’oisiveté mère de tous les vices » !)
Loin du terrible slogan égoïste/individualiste « Chacun sa merde ! », la liberté de refuser un boulot dangereux ou socialement nuisible, ferait un bien fou à notre « vivre ensemble républicain ». Plus de détails sur http://basicincome2013.eu/ubi/fr
- Fixation d’un écart maximum entre revenus, par exemple a l’aide d’un « Preferendum », qui nous permettrait de ranger diverses options par ordre de préférence. (écart de 1 à 6... de 1 à 12... de 1 à 20, etc.) Le preferendum correspond à un vote à points, (moins tranchant, que Oui ou Non... Blanc ou Noir). Il permet à une option peu ou jamais choisie en premier, d’apparaître comme celle qui correspond le mieux a la volonté générale (cf. Art.6 de la DDHC 1789). De la sorte, le résultat obtenu peut convenir aussi à ceux qui ne l’avaient pas classé en No1 (Il n’y a plus, comme dans un referendum, de vainqueurs et de vaincus.)
- Instauration de mesures pour « favoriser le bon usage et pénaliser le mésusage » (Eau, Energie), pour privilégier l’Economie Sociale Solidaire, et suppression de dispositions catastrophiques, (sauf pour quelques uns...), comme le « Mark to market » (qui conduit au « Trading HF » et a l’instabilité financière), sans oublier la « niche Copé » et autres puissants facteurs d’injustice fiscale.
- Possibilité de révoquer un élu qui renie ses engagements électoraux, et pratique ce comble du cynisme formulé par Ch. Pasqua : « les promesses électorales n’engagent que ceux qui les reçoivent » !
Cette résolution est proposée par Raymond Zaharia.
Partagez !