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Territoires en crise et en lutte

18 janvier 2014, 08:31, par Christian Delarue

Ce que l’on nomme identité se rapporte à la culture, à la langue et à l’histoire qui perdure par delà les phénomènes d’homogénéisation, de standardisation marchande. Il faut voir que l’instrumentalisation du culturel sert le néolibéralisme et sa logique d’inégalités sociales et territoriales.

Il a avantage à la relocalisation des activités mais en se gardant d’abonder sur un discours stigmatisant du centralisme parisien - cf à certains Bonnets rouges percevant par ailleurs des subventions issues de Bruxelles - et ce dans un petit pays comme la France. La France est grosse comme une région russe ou nord-américaine.

La relocalisation avec sa forte dimension participative ne s’oppose pas totalement et radicalement avec le souci d’une répartition juste et réfléchie - certes en panne - des ressources financières et des investissements, du moins des investissements sociaux à souci écologique. Le refus légitime du jacobinisme ne doit pas aboutir à la balkanisation inégalitaire (légitimée ensuite par du culturel) qui voit hélas trop souvent les régions riches se maintenir comme tels face aux régions pauvres (Italie, Belgique, etc). Mais la pauvreté de développement économique n’est pas forcément mauvaise si les services publics sont eux bien présents avec la péréquation tarifaire maintenue.

En ce sens, peut-être ne faut-il pas,par exemple, que le Massif central soit (mal) développé sur la base de la logique technocratique centrale mais le laisser aux appétits privatistes et marchands n’est certainement pas mieux. Par contre, en tout état de cause, il y aura toujours besoin de postiers, d’électricité, d’eau, d’écoles, et d’autres services publics orientés vers la satisfaction des besoins sociaux, vers la satisfaction de la valeur d’usage et non de la valeur d’échange marchand et derrière du profit (sauf pour les coopératives). CD