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Articuler mobilisations europuniennes* et ruptures nationales

24 janvier 2014, 08:09, par Verveine Angeli

Bonjour,
Je pense que la résolution a l’intérêt de pointer que les institutions européennes existantes exigent des réponses face à elles, que le cadre politique qu’elles constituent ne peut pas être contourné.
Néanmoins, plusieurs éléments posent souci : contrairement à des pays constitués de longue date, l’Union européenne est un cadre évolutif, constitué de plusieurs entités, d’espaces différents (la zone euros, l’espace Shenguen...) et avec des frontières extérieurs en perpétuelle évolution. Cela indique en particulier que du point de vue des mobilisation développé dans l’article, on doit prendre en compte le fait que les interférences peuvent être nombreuses, bénéfiques et inclure selon les moments des acteurs différents : c’est le cas de ce qui se passe aujourd’hui dans les Balkans, des mobilisations sur l’immigration...
Le terme europunien utilisé là renvoie à cette discussion. Inventer un terme, qui fait repoussoir (comme européiste par exemple), pour définir des objectifs de mobilisation fait véritablement problème. Tous ceux et celles qui utilisent des définitions qui tentent de s’écarter de l’histoire ou de la géographie européenne l’ont fait pour définir des entités figées, découper des espaces politiques. Il nous suffit pourtant de dire à chaque fois que nous en avons besoin que nous voulons que la citoyenneté des habitants et habitantes de l’Union européenne soit reconnue, qu’elle puisse s’exprimer, que tous ensemble ils puissent se mobiliser...
Mon dernier point de commentaire concerne les ruptures politiques. Je pense utile de dire que des marges de manœuvre existent pour toute représentation politique nationale pour refuser d’appliquer des dispositions, règles ou traités imposés aujourd’hui par l’UE, la Troïka... il faut se garder néanmoins de penser que c’est la voie royale rapide vers un changement qui pourrait prendre place indépendamment de reconstruction d’un véritable rapport de forces social, d’où le débat qui peut exister avec les partis et leurs représentant-e-s.
Verveine Angeli, CA