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Résolution sur la question du travail et du revenu inconditionnel

16 janvier 2014, 23:20, par Giovannetti

Il y a trois propositions sur le travail et le revenu inconditionnel.
Dans tout cela il y a un chiffre, un seul, pour soutenir le réalisme de la proposition : On a pris le PIB de la France et on l’a divisé par le nombre d’adultes !

Ce matin un artisan est venu laver les vitres de ma loggia, générant ainsi une TVA et donc un PIB. Y a-t-il eu « création de richesse » ?
J’en doute. Un revenu inconditionnel est du vent pour la part basé sur cet élément du PIB.

Le problème que nous avons à résoudre est le fonctionnement d’une société, d’un Etat, d’une collectivité. La finalité étant de faire du social et de l’environnemental. Le social étant ce qui est avantageux pour l’humain et l’environnemental y intégrant les limites de la planète, les limites du possible.

Pour ce problème je classe les travailleurs en deux catégories : Ceux qui produisent des biens matériels : Nourriture, vêtements, logements, outillages, et ceux qui n’en produisent pas, bien que forts utiles à la collectivité : Educateurs, médecins, juges, gendarmes...
Les seconds ne peuvent exister que si les premiers leur fournissent nourriture, vêtements, logement, et outillage.

Un médecin, un enseignant, consomme nourriture, vêtements, a besoin d’un logement, utilise un scanner ou un bâton de craie.
Ces biens matériels ne sont créés que par l’agriculture et l’industrie. L’informatique n’y entre que dans la mesure où elle participe à la production.

Or, notre agriculture est en difficulté, et notre industrie est partie en Chine. Pendant des années les gouvernements successifs on compensé le manque de rentrées fiscales du à l’insuffisance de production de biens matériels, réels, pour alimenter les travailleurs sociaux, (santé, éducation, justice, etc…) par des emprunts : Déficit de la Sécurité Sociale, déficit de l’Etat, des collectivités. Cela faisait bien les affaires des détenteurs de capitaux qui prêtaient à des conditions avantageuses.
Très exactement le manque de production intérieure a été compensé par des importations. Un déficit chronique du commerce extérieur se traduit forcément par un endettement quelque part. Et quand on a un créancier sur le dos, on perd sa liberté.

La droite, et les sociaux libéraux prennent prétexte de cette dette pour prétendre que la France a vécu au dessus de ses moyens.
Je dis à l’inverse que la France a très exactement produit en dessous de ses besoins.

Nous avons à réinventer notre économie. La production de biens matériels est limitée par les possibilités de la planète, nous devons optimiser cette production en construisant une civilisation qui y soit adaptée, qui s’en satisfasse.
Quant aux besoins sociaux, santé, éducation, culture, protection de l’environnement, recherche scientifique, arts, ils sont et resteront illimités.

On nous dit que l’allocation universelle permettrait de nous adapter à la fin du plein emploi. Mais la fin du plein emploi n’est pas une calamité qui s’est abattue sur notre pays, c’est une situation que les financiers libéraux et les politiques ont voulu. Ils ont volontairement eu recours au chômage pour bloquer les revendications des travailleurs et accroitre les profits.

La preuve : depuis l’invention du RMI chaque gouvernement nous annoncent régulièrement, pour combattre le chômage, toutes sorte de contrats aux noms pleins d’illusion, pour les jeunes, les vieux, et toutes sortes d’aides financières et d’incitations fiscales.
On conviendra volontiers qu’un employeur n’embauchera pas un jeune, ou un vieux parce qu’il a un contrat mirifique à lui proposer, ou une aide à recevoir mais si, et seulement si, il a un travail à lui faire faire.
Le capitalisme peut-il produire en France dans une situation de concurrence sauvage ?

Nous devons inventer des modes de production déconnectés de la concurrence pour pouvoir réinstaller notre industrie en tenant compte des possibilités de la planète.

Les gains de productivité ne sont pas un facteur de chômage. Ils font simplement que la production de base requiert moins de main d’œuvre, ce qui en laisse davantage pour les autres besoins sociaux et environnementaux.

Et permettent aussi d’avoir plus de temps libre. Semaine de 35 heures, congés payés, retraite à 60 ans…

Un petit codicille : Dans mon classement des travailleurs en deux catégories, je place où les commerçants ?
Dans la mesure où ils sont utiles ils entrent dans la deuxième catégorie. Si dans une ville il faut 5 commerces pour telle chose et qu’il y en a 10 ou 20, il y a 5 ou 15 de trop. L’inflation des commerces excédentaires est une caractéristique d’une économie en faillite.