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À Rio les négociations s’enlisent doucement. Le G20 à la rescousse ?

samedi 16 juin 2012, par Genevieve Azam

Hier vendredi 15 juin, s’est clôturée dans la nuit la session préparatoire à la conférence des Nations unies pour le développement durable Rio+20. La conférence accueillera 130 chefs d’État du 20 au 22 juin prochain pour célébrer les 20 ans du Sommet de la terre de Rio.

Dans le texte en discussion depuis un an, seulement 30% du contenu a trouvé un accord. Il porte sur le rappel des textes précédents, dont les principes ont été finalement sauvegardés, non sans mal parfois.

La partie sur l’économie verte est la plus controversée et là, il y a échec des négociations, pour de bonnes raisons... et pour des moins bonnes ! Les USA et d’autres pays industriels refusent de s’engager pour l’économie verte dans la mesure où ils ne souhaitent pas alourdir les coûts pour les entreprises à un moment où la recherche de compétitivité est reine ! Du côté du G77+ Chine (pays dits en développement), la division est forte. Il y a la crainte de l’utilisation de l’économie verte comme nouvelle barrière protectionniste par les pays industriels et surtout l’absence de moyens mis en œuvre pour favoriser cette économie verte, dont certains refusent de discuter indépendamment des moyens. Enfin, ils ont accepté le principe de l’économie verte et tentent d’en négocier les meilleurs avantages pour eux, ce qui est légitime, sans toutefois mettre en cause le contenu de cette économie verte, à quelques exceptions près des pays de l’Alba.

Bref la négociation multilatérale est terminée. C’est le Brésil qui a les clés désormais. Pour « sauver » la situation (à défaut de sauver la planète), le Brésil va présenter un texte que nous attendons aujourd’hui, dont le contenu est pour l’instant inconnu. Ce texte serait la déclaration finale, l’autre, avec tous les désaccords serait en annexe. Mais nous apprenons en même temps que la présidente Dilma, qui accueille le sommet, ne sera pas présente à l’ouverture du sommet des chefs d’État le 20 juin. Elle sera au G20 et discutera de ce texte, inconnu ici, avec les « grands de ce monde ». Cette procédure est inadmissible car ici nous avons le G192 !