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il est temps de passer à la régénération de la planète

Une désertification progressive ou la possibilité d’une nature luxuriante ?

vendredi 27 mai 2016, par Daniel Hofnung

La déforestation, le surpompage dans les nappes phréatiques, l’agriculture intensive, l’imperméabilisation de surfaces toujours plus grandes par la croissance urbaine vont tous dans le même sens : l’assèchement des sols.

Ils ne font que poursuivre une action débutée depuis des millénaires avec l’invention de l’agriculture, qui modifie profondément le cycle de l’eau et agit sur le climat.

La mauvaise nouvelle est que ce processus conduit à la désertification.

La bonne nouvelle, est qu’il est réversible, et qu’en restaurant le cycle de l’eau il est possible de régénérer la planète.

De nombreux exemples montrent que c’est pleinement possible, dans des délais relativement courts, dans des zones asséchées ou sinistrées par le développement actuel, à la campagne ou dans les villes.

(une petite brochure jointe développe cet article, dont ne figurent ici que quelques extraits)

1/ Le constat

Nous sommes actuellement focalisés sur le réchauffement climatique, et sur le rôle des gaz à effet de serre.

Cet effet est récent à l’échelle de l’histoire de l’humanité, et si le regard est porté aujourd’hui sur l’effet de l’usage des combustibles fossiles sur le climat et le milieu qui nous entoure, l’homme a eu déjà dans le passé par d’autres moyens une influence lente qui pourtant a transformé totalement la planète.

L’invention de l’agriculture au néolithique, avec elle la modification de l’utilisation du sol par la déforestation ont transformé totalement le visage de la planète dans le passé : l’anthropocène ne date pas de notre époque industrielle, il date de milliers d’années, mais il a changé dans sa forme avec l’importance devenue centrale de l’énergie.

La place accordée aujourd’hui à celle-ci et au rôle des gaz à effet de serre nous font oublier que les transformations séculaires – celles qui ont commencé au néolithique, dans l’utilisation des sols – se développent encore maintenant, mais de manière accélérée, et avec un potentiel de destruction des milieux naturels bien plus élevé qu’aux époques précédentes, et sans doute bien plus direct que celles liées au cycle du carbone.

Qu’on en juge par ces quelques chiffres :

Déforestation par jour : 450 km2
Reforestation par jour : 100 km2
Perte en forêts = 350 km2
Urbanisation quotidienne : 150 km2
Surface désertifiée par jour : 300 km2
soit : perte de végétation par jour : 800 km2

[.....]

Pour régénérer la planète, travailler avec la nature

Les différentes expériences de régénération de sols à travers le monde ont un point commun : leur principal artisan est la nature elle-même, elles passent par la restauration des cycles naturels, en premier lieu du cycle de l’eau.

L’eau de pluie doit être utilisée là où elle tombe, et tout ce qui l’en empêche doit être éliminé : les sols lessivés doivent retrouver leur couverture végétale et leur vie biologique, en éliminant les mauvaises pratiques agricoles et les pesticides chimiques. A la ville, il faudra lutter contre l’imperméabilisation systématique des sols, multiplier les lieux d’infiltration de l’eau de pluie.

(...)

Avec la restauration du cycle de l’eau, avec la reforestation et le reboisement, la restauration des écosystèmes apparaît possible, des expériences nombreuses le prouvent partout dans le monde.

Ces expériences sont centrées sur la restauration du cycle de l’eau et non sur le cycle du carbone, sur lequel est focalisé l’attention actuellement, avec les conférences environnementales annuelles, les COP.

(...)

Et de la même manière que la communauté internationale s’est saisie du problème des émissions de gaz à effet de serre, il faudrait faire arriver au grand jour au niveau international la question de la restauration du cycle de l’eau et de la reforestation, seul moyen de lutter efficacement contre le réchauffement de la planète, et aussi contre sa désertification. Mais si il est utile que les gouvernements s’en saisissent, nous avons vu que bon nombre des solutions sont entre les mains des peuples et non de ceux qui gouvernent.

Un avenir juste et bleu est possiblehttps://blogs.attac.org/paix-et-mut... c’est à nous de le construire.

vous pouvez avoir le texte intégral de cette petite brochure dans le fichier pdf joint (qui inclut de nombreux graphiques et des photos)