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Une campagne d’affichage à Angers contre l’état d’urgence permanent

CL d’Angers

samedi 16 juin 2018

Le samedi 28 avril 2018, tous les panneaux d’affichage de la ville d’Angers exprimeront notre refus d’un état d’urgence permanent.

Notre collectif angevin, composé d’associations de syndicats et de citoyen-ne-s, s’est constitué en janvier 2016, pour demander la levée de l’état d’urgence. Celui-ci a été remplacé par la loi de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme du 30 octobre 2017. Les principales mesures de cette loi, reprenant les grands traits de celles mises en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence, sont par essence attentatoires aux libertés fondamentales. Des associations de défense des Droits, des syndicats, des associations environnementales ou encore la Commission nationale consultative des droits de l’Homme et le Défenseur des droits notamment, ont vivement alerté sur leurs dangers et détaillé les graves atteintes à l’Etat de droit qu’elles portaient, d’autres voies inscrites dans le droit commun étant disponibles et efficaces.

En mars dernier, le Conseil constitutionnel a examiné quatre Questions Prioritaires de Constitutionnalité. Il confirme une tendance lourde d’affaiblissement de la justice et des libertés en cautionnant des mesures de suspicion généralisée et la primauté de la police administrative en matière de lutte contre le terrorisme, en dépit de résultats douteux.

Notre collectif affirme que la lutte contre le terrorisme n’est efficace que dans le respect et l’égalité des droits de tous, sans distinction d’origine ou de religion, sauf à donner raison aux ennemis de la démocratie.
Aussi nous avons décidé d’une campagne d’affichage le 28 avril 2018, dans toute la ville d’Angers.

Cette action marquera également la fin d’un cycle de luttes contre l’état d’urgence à Angers, fait de nombreuses actions de rue, de débats, de témoignages de victimes de l’état d’urgence et de ciné-débats. C’est aussi l’occasion d’affirmer que si techniquement, l’État d’urgence n’est plus en cours, la mobilisation se poursuit car la réalité de l’atteinte aux droits et libertés est similaire, une grande partie des mesures de l’État d’urgence étant désormais de droit commun.

Cette loi, c’est un recul supplémentaire de l’égalité, par exemple pour les habitants des quartiers populaires.
Cette loi, c’est un recul supplémentaire des libertés, par exemple pour les mouvements sociaux, syndicaux ou environnementaux.

Il s’agit, à travers cette campagne, de rendre visibles les effets possibles de cette nouvelle loi. Il s’agit également de mettre face à leurs responsabilités les sénateurs et députés du Maine et Loire qui ont toutes et tous votés cette loi liberticide.

Quand la liberté et l’égalité recule, cela ne doit pas se faire dans le silence et sans résistance !

Le collectif Angevin contre l’état d’urgence permanent
AFPS49 (Association France Palestine Solidarité), Attac 49 (Association pour la Taxation des Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne), FSU49 (Fédération Syndicale Unitaire), LDH Angers (Ligue des Droits de l’Homme), PSN49 (Pas Sans Nous)