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Tankonalasanté

lundi 14 janvier 2013, par Hervé Thomas

Vous vous souvenez pour les historiens, les ethnologues et pour les vieux militants aussi ? Tankonalasanté c’était le nom d’un journal, le journal du GIA (rien à voir avec le sigle du sinistre groupe islamique algérien qui rêvait de renverser le pouvoir militaire en place), mais tout simplement le Groupe d’Information sur les Asiles.

Le GIA ( Groupe d’Information sur les Asiles ) publiait en son temps un journal Tankonalasanté et plusieurs brochures dont notamment Psychiatrie . Le docteur Jean Carpentier qui a notamment participé à la rédaction de la revue Tankonalasanté, dont 22 numéros sont parus de 1973 à 1977, écrivait : « Nous nous sommes occupés de la vie humaine d’un bout à l’autre, de la socialisation, de la sexualité et de l’avortement, des cadences infernales, de l’enfermement et même du progrès et de la religion. »

Vous allez dire "Mais ma parole il déraille complétement et qu’est ce que ça à voir avec Attac et le blog des candidats ?". Ce serait d’autant plus légitime que la semaine dernière, ayant retransmis sur la liste "local" les coordonnées d’un écovillage en cours de création en Bretagne, une adhérente s’est indignée voire plus de ce type d’information qui n’avait rien à y faire (sic !). Détourner ainsi le blog de son véritable objet n’est pas acceptable mais au fait, c’est quoi l’objet de ce blog dont quasiment personne ne se sert ?

Bon revenons à nos gabians, c’est juste que "Tankonalasanté" c’est ce qui m’est venu à l’esprit comme titre en rédigeant ce billet, sortant tout juste de l’hôpital depuis samedi et commençant à émerger après une intervention chirurgicale particulièrement réussie où il s’avère que tout devrait pouvoir continuer.

J’ai pu ainsi goûter et apprécier ce qu’il reste du système de santé à la française où en ce qui me concerne, je n’ai eu qu’à me réjouir du professionalisme et de l’attention de chacun, depuis le brancardier jusqu’au chirurgien.

Drôle de monde que celui de l’hôpital où le temps n’est pas le même que celui du dehors, où peu à peu on se sent happé par une forme d’assistance douce dans laquelle on sombre facilement, délaissant notre personnalité pour se fondre dans ce nouvel environnement, nous pliant aux codes, aux rituels qui s’installent très vite au point que même en n’y restant que quelques jours, on se trouve vulnérable en en sortant livré à nous-même.

En tout cas, ça semble reparti non pas comme en 14 mais comme en 2013 tout simplement.

C’est Christiane Rochefort qui écrivait en son temps un roman qui m’avait pas mal plu "Encore heureux qu’on va vers l’été" : ça m’aurait ennuyé de le manquer !