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Les Jours Heureux : quand l’utopie des résistants devint réalité !

mercredi 28 novembre 2012, par Hervé Thomas

Les Jours Heureux, c’est le nom du programme du conseil national de la résistance. Drôle de nom pour une période où la France était encore en guerre et où résister pouvait tout simplement coûter la vie. Il fallait oser et être fichtrement optimiste. Et quel programme !!!

Je reviens d’un colloque sur les cheminots résistants en région Paca organisé par le comité d’entreprise des cheminots Paca. Un colloque dont l’objectif était à travers les différentes tables rondes, de transformer la mémoire référente au passé en une mémoire référente au présent tournée vers l’action (tiens tiens) : c’est aussi cela je crois, l’éducation populaire et citoyenne. Beaucoup de jeunes cheminots et d’anciens dont certains résistants. J’y ai même croisé Julien Laupretre, président du Secours Populaire, fils de cheminot mais aussi lui même résistant ayant côtoyé ceux de l’Affiche Rouge. Croisé aussi un jeune cinéaste Gilles Perret qui a déjà fait les films "Walter, retour en résistance" et récemment "Mémoires d’ouvriers". Il venait là pour baigner dans ce corps de métier aux traditions de lutte enracinées dans leur culture, et aussi pour alimenter son futur film sur le conseil national de la résistance qui sortira en octobre à l’occasion de son 70ème anniversaire du CNR (des avants-premières sont possibles dès le mois de mai pour les comités intéressés).

Comment à partir de ces histoires de gens ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires comprendre les mécanismes qui ont conduit au fascisme et par la suite à ce que des gens y résistent ? Qu’aurions nous fait à leur place mais surtout que feraient-ils aujourd’hui à la notre ?

8.938 cheminots ont payé de leur vie leur résistance et leurs espoirs en un autre monde : presque autant que les adhérents d’Attac.

Du coup une idée saugrenue m’est venue : pourquoi ne pas sous-titrer le manifeste d’Attac en cours d’élaboration Les Jours Heureux ? Ce serait un bel hommage tout comme le signe d’une continuité dans notre combat.