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Le CA ne s’use que si on ne s’en sert pas !

dimanche 25 novembre 2012, par Hervé Thomas

Plutôt que d’aller à la messe ce matin où j’aurais beaucoup trop de choses à confesser pour être rentré à temps avant que mon chat ne se régale à ma place de mon poulet frites bio dominical, je m’en vais vous entretenir du CA d’Attac parce qu’il y en avait un hier.

Bien sûr je ne vais pas vous dire de quoi qu’on a causé puisque les comptes-rendus sont en ligne sur le site national et que vous pouvez en prendre connaissance à tout moment ; à ce propos vous pouvez aussi assister aux CA même sans être élu et je me demande pourquoi il n’y a pas plus de monde qui y vient.

Juste quelques notes d’ambiance en passant ...

D’abord la 1ère fois qu’on arrive au CA, c’est pas très facile de faire sa place et de comprendre ce qu’on attend de toi. Beaucoup se connaissent et se pratiquent depuis longtemps ; la plupart parlent drôlement bien et fichtrement souvent ; sur beaucoup de choses on ne sait pas trop quoi en dire car on n’a pas forcément la compétence voire même la connaissance. Et puis quand on n’est pas universitaire, ni chercheur, ni responsable d’une organisation fondatrice, il faut dépasser ses propres craintes. Parfois comme sans doute chacun d’entre nous, j’ai eu envie d’arrêter en me demandant ce que je faisais là et quelle était la valeur ajoutée que je pouvais apporter au groupe. D’autres l’ont fait en cours de mandature et c’est toujours un échec collectif sur lequel il faut s’interroger.

On remarque vite qu’il y a certains administrateurs dont on sait par avance de quoi ils vont causer quand ils demandent la parole ; d’autres qui ont parfois du mal à changer de casquette, mais finalement on arrive à s’intégrer et à rester réveillé. Et puis c’est aussi tordant de constater qu’il n’y a pas que les ados qui passent leur temps à trifouiller leur téléphone portable, tablette, ordinateur et autre gadget indispensable à la bonne tenue d’un CA.

En fait, il faut se convaincre (en tout cas c’est mon cas) qu’on ne peut être présent sur tous les fronts et avoir un avis sur tout, mais que tout est ouvert et possible si on en manifeste la volonté.

Une autre chose qui m’a frappé quand je suis arrivé dans cette instance, c’est que finalement, hormis quelques-uns, on ne se connait pas alors qu’on est amené à travailler ensemble pendant trois ans, à se réunir au bas mot environ une trentaine de fois et à échanger dans le même temps des milliers de mels. Lors des premiers CA, à la pause de midi, chacun se dispersait dans tous les coins en accentuant encore cette tendance. Aujourd’hui, nous partageons au moins ces instants qui sont tout autant importants que le combat politique pour forger une équipe qui s’écoute et se respecte. Je crois que les premiers CA d’une mandature sont déterminants pour la suite, pour se trouver une méthode de travail commune qui soit la plus profitable pour l’ensemble de l’association. Il faudrait peut-être que les deux premiers soient sur un jour et demi avec un ordre du jour allégé. Bref, mettons-y un peu d’humanité, de notre humanité.

Enfin et je passerai à autre chose, c’est la question des restitutions : j’ai du mal à comprendre pourquoi des adultes sérieux et compétents ont tant de mal à rendre compte des travaux du CA dans des délais raisonnables. Depuis que je suis au CA, je n’ai eu de cesse de revendiquer que les comptes-rendus soient finalisés dans les dix jours qui suivent le CA et mis en ligne sur notre site : il me semble que c’est le minimum que l’on doit aux adhérents qui nous ont désigné. C’est une question de devoir de transparence et de respect du mandat qui nous a été confié : nous n’occupons pas cette fonction pour rester en circuit fermé.

Alors pour la prochaine mandature et quelle que soit son résultat, on n’a pas fini de m’entendre sur ce sujet si on n’arrive pas à mettre un peu de vertu sur ce point.

Mais n’oublions pas qu’avec chacun ses travers, tous sont bénévoles et donnent sans compter de leur temps et de leur énergie, alors pour les fâcheux, il n’ont qu’à y aller, celui qui dit c’est celui qui y est, non ?

En tout cas, c’est une belle aventure !!!